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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 12:52

 

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Après « Dans l’archipel avant l’orage » en 2009, la galerie Charlotte Norberg reçoit Anne Guillotel, pour une seconde exposition personnelle. Elle y présente un ensemble de peintures récentes, sous le titre « Auszüge und Zitate », autrement dit « Extraits et Citations », en allemand, clin d’œil à l’époque où l’artiste vivait à Hambourg.

 

Anne Guillotel envisage son œuvre comme une expérimentation des questionnements et problématiques qui traversent l’Histoire de l’art et l’art contemporain. Elle nourrit sa propre histoire picturale des thèmes récurrents de l’histoire de la peinture, tant dans ses sujets (le paysage -ainsi, dans sa précédente exposition à la galerie-, la figure), que dans l’essentielle question de la narration, ou encore dans les manières de traiter l’image et la perception de l’image, la composition, chez elle toujours dynamique, le cadre, le plan, le mouvement comme expression de la temporalité.

L’artiste travaille ainsi par série, sans éluder la perspective d’une cohérence entre elles, dans une continuité dans la recherche, depuis « Pastoralement même », hier, où elle insufflait  une dimension théâtrale à des paysages informels à «Auszüge und Zitate », aujourd’hui, qui, à partir d’œuvres marquantes,  s’inscrit dans un processus de « reprise », rappelant par là même que dans son évolution, l’Histoire de l’art fonctionne par relecture, citation, emprunt, écart et réappropriation. Anne Guillotel nomme cela « épuisement » de la peinture, non en terme de disparition, mais bien plutôt en terme de « puiser » et d’« éprouver » la peinture dans son histoire, dans un recherche itérative, obstinée, une remise en jeu permanente, parce que « peindre appelle peindre, faire et refaire ».

 

« Auszüge und Zitate » augure un retour de la question de la figure, au travers, donc, d’une évocation de l’Histoire de l’art, impulsée par des œuvres aimées. Voici l’artiste transfigurant alors avec une grande liberté le « Balcon » ou le « Déjeuner sur l’herbe » de Manet, un « Enlèvement des Sabines » - celui de Rubens, de Poussin, de Picasso peut-être-, une femme au bain ingresque à moins que ce ne soit celle de Raysse, une crucifixion presque iconoclaste, une annonciation devenue simple trait de lumière…

Cette réflexion sur la peinture et son histoire s’appuie, d’une part, sur la revendication d’une histoire de la peinture perçue tel un alphabet à partir duquel elle construit son langage ;  d’autre part, sur une réflexion, au plein sens du terme -pensée et distance face à la surface de la toile-, comme une donnée essentielle d’une oeuvre formellement, sensiblement et intellectuellement construite.

 

L’exposition présente en même temps, mais dans deux espaces différents de la galerie, une ligne de peintures de petits formats et certaines œuvres de la série « To be continued, », qui interrogeait la sérialité, la séquence, et le processus narratif d’une manière presque cinématographique, et la série la plus récente, «Auszüge und Zitate », dans laquelle chaque tableau récupère son autonomie narrative, bien que, souvent présentés en diptyques -deux versions d’une même œuvre d’inspiration -, se recrée une autre forme de la séquence et de la temporalité.

Le travail de l’artiste sur la lumière et le clair-obscur, stratégies d’orientation du regard, renvoit à l’intime et à son mystère, de même que cette présence-absence de la figure, ces formes soudain floutées, prises dans leur mouvement, leur confusion, leur épuisement, à la limite de l’effacement (voir « Erschiessung des Austaendischen am 3 Mai 1808 in Madrid » interprétation du « 3 de Mayo » de Goya). Il y a une forme de sensualité dans la peinture d’Anne Guillotel, dans cet équilibre cérébral et charnel, rappelant toujours à la vie intime du corps et de l’esprit mais ne s’isolant jamais dans le solipsisme. Car tout dans son travail enjoint, au contraire, à se reconnaître dans ce qu’elle représente, à s’y projeter, à s’y sentir comme en soi, dans ses histoires qui peuvent renvoyer aux nôtres, dans cette proximité de monde, dans la rencontre des subjectivités et des vécus. S’il est vrai que l’acte de création, dans l’art, est une projection de soi hors de soi et que rien n’existe sans la rencontre avec l’autre, sa peinture n’est donc pas une peinture « pour soi ». Ce qui importe, c’est la manière dont le regard d’Anne Guillotel se porte sur la face intime de l’existence des êtres, comme une douce effraction dans leur intranquillité.

 

"Auszüge und Zitate"- Anne Guillotel - galerie Charlotte Norberg - 74 rue Charlot- Paris 3ème -

Du 15 octobre au 19 novembre 2011

www.galeriecharlottenorberg.com

 

Texte réalisé à l'occasion de l'exposition, pour la Galerie Charlotte Norberg

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 17:40

L'année dernière, la Nuit Blanche avait été un peu particulière pour moi car j'y avais participé activement, en présentant, avec ZEVS, un éclair fluoluminescent de 30 mètres sur la façade du Chateau de Vincennes, qui participait à cet évènement.

Cette année, c'est en spectatrice que je déambulerais peut-être dans les rues de Paris, à la découverte...

 

Difficile de faire une sélection de ce qu'il pourrait y avoir à voir, tant la programmation est multiple et foisonnante, avec sans doute de bonnes surprises mais aussi des déceptions. Il semblerait que, au coeur de Paris, la programmation se soit recentrée géographiquement sur des quartiers clairement identifiables.

 

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Si on s'en tient au programme officiel, j'irai bien voir:

 

Dans le quartier de l'Hôtel de Ville:

 

-Isaac Julien, dans la cour de l'Hôtel de Ville, dont j'ai pu apprécier les dispositifs vidéo déjà, Pierre Ardouvin à l'Hôtel d'Albret et les fameuses sculptures en parpaing de Vincent Ganivet à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris

 

Dans le quartier Pigalle/Batignolles:

 

-il semblerait que Fabrice Hyber soit de nouveau dans les grâces... il expose en ce moment chez Jérome de Noirmont...en tout cas il promènera ses "hyber-heroes" dans le square des Batignolles

-très hype, le fils de Dennis Hopper, Henry,  joue les vedettes dans une vidéo de Douglas Gordon, à La Machine, Boulevard de Clichy

 

A Montmartre, on pourra se laisser tenter par le talent de Steve Mc Queen, qui est bien plus qu'un vidéaste, et par l'installation (prophétique? non!) "demain le ciel sera rouge" de Christian Boltanski au théâtre de l'Atelier

 

Quoi d'autre? peut-être l'installation de Pascal Dombis à l'Eglise St Eustache, ou Dominique Ghesquière qui participe, au Musée Nissim de Camondo, à une exposition de groupe, "Echos"...

 

Et puis peut-être, la nuit sera douce, il faudra se laisser bercer...

 

NUIT BLANCHE 2011- Nuit du 1 au 2 octobre - Paris et ailleurs...

 

la Nuit Blanche, c'est aussi en banlieue, comme chez APONIA à Villiers sur Marne, et même en région...

Voir la programmation sur le site de la Nuit Blanche 2011...

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 13:20

 

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 10:35

Les « Portes Ouvertes » des artistes et lieux d’art de Montreuil sont devenus des rendez-vous incontournables de l’automne montreuillois. Cette année, elles auront lieu les 15 et 16 octobre.

 

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L’Espace 111 participe donc naturellement à ce week-end d’octobre dédié aux arts visuels, avec « Urgent », une exposition montrant une sélection de 5 artistes.

Lili Bel, Corine Borgnet, Christine Coste, Jessy Deshais, Dorianne Wotton : 5 regards de femmes, 5 messages forts et intimes, 5 visions du monde sans concession.

 

A chacune de ces artistes, s’impose l’expression d’un état d’urgence : la nécessité de dire quelque chose de soi et du monde, de son rapport au monde, le besoin de confronter son

intimité à la réalité du monde contemporain.

Cette urgence, c’est aussi celle de créer, de produire, de faire oeuvre. De se réapproprier, comme pour Lili Bel et Corine Borgnet, des modes d’expression dits « féminins » – les fameux travaux d’aiguilles, opposant la minutie, la patience et la lenteur de ces ouvrages à la fulgurance du message délivré dans un monde où règnent la

performance, la vitesse et l’instantanéité. Il s’agit de marquer une pause – le temps de l’oeuvre -, de marquer une distance.

Chacune à leur manière, avec un humour parfois acerbe, avec lucidité, avec tendresse, elles se détournent de l’évidence de la beauté donnée ou normative, pour s’intéresser à ce que le quotidien, dans sa banalité, son imperfection voire sa laideur, recèle de beauté ou de poésie cachée. Parce qu’il est urgent de se défaire des stéréotypes et de

penser à réinventer notre regard.

 

LILI BEL

 

Le travail de Lili Bel, axé sur une démarche introspective, est essentiellement autobiographique, bien que traitant de thèmes à la portée universelle. « Le temps qui passe, la nostalgie du paradis perdu, l’enfance, la quête amoureuse, le deuil, le quotidien... autant de sujets liés à la condition humaine. J’emprunte ma technique aux ouvrages dits de patience, les travaux d’aiguilles, tels le crochet, le canevas ou la couture. Cette technique lente, faisant écho aux travaux familiers des femmes

d’antan, confère à l’ensemble une note obsessionnelle, aliénante. Maille après maille, ma pensée se révèle, l’ouvrage prend forme. »

 

CORINE BORGNET

 

L’ « Office art » de Corine Borgnet résulte d’une réflexion sur le monde du travail, ses codes et ses contraintes, le glissement bureaucratique et souvent désenchanté du monde contemporain contre la liberté de l’enfance. Le détournement du « Post-it », pris comme symbole du monde de l’entreprise, s’offre alors comme une alternative, une ligne de fuite ludique et poétique hors de cette ultime manifestation de la société du spectacle, comme dirait Guy Debord.

 

CHRISTINE COSTE

 

Travail singulier sur le corps, l’oeuvre de Christine Coste explore les formes de l’énergie vitale, aux travers de

représentations organiques et viscérales, entre attraction et répulsion, Eros et Thanatos, dans lequel le corps, ses blessures, ses souffrances, ses exultations et ses désirs s’affirment comme autant d’expressions de la puissance de la

« persévérance de l’être ». Coutures et coulures, plaies et cicatrices participent d’un vocabulaire qui cherche ainsi à

sonder l’humain dans son essence et ses profondeurs.

 

JESSY DESHAIS

 

Travail exprimant une féminité à la fois complexe et décomplexée, l’oeuvre de Jessy Deshais témoigne en tout cas d’une humanité qui n’a peur ni des mots ni des images, se joue des bienséances, des codes et des réalités, fussent-ils organiques. Elle porte un regard à la fois décalé et sans détours sur ces « petites merdes du quotidien », regard critique et parfois acerbe sur le monde dans lequel nous vivons,

et nous suggère que la vulgarité n’est pas toujours là où on croit. Elle affirme aussi que si « le monde est affreusement déprimant », il suffira qu’elle « tire un sourire de (n)os faces » pour avoir « participé à un petit quelque chose ici-bas. »

 

DORIANNE WOTTON

 

Entre émotion et sensation, son travail photographique tente de capter « la profonde complexité des êtres, des choses et des situations », au-delà des corps qui ne sont pour elle que surfaces et symptômes, et au plus près d’une réalité intime qui dévoile sa noirceur, son non-sens, sa laideur, sa banalité ou sa cruauté. Elle exprime alors cette « douce déception » que rend évident tout regard lucide sur le monde, en proie à l’élan de ses désirs intrinsèquement mêlés d’imaginaire se heurtant à la nécessité d’un renoncement, qu’elle définit et manifeste en une « esthétique de la désolation ».

 

"URGENT" - L'Espace 111 - 111 rue de Stalingrad - 93100 Montreuil - Les 15 et 16 Octobre 2011 de 14h à 20h

 

Textes réalisés à l'occasion de l'exposition, pour l'Espace 111

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 23:15

L'Espace 111 ouvre sa programmation avec une exposition intitulée "Là où on est", réunissant dans un bel espace de 250m2 les oeuvres de trois artistes : Génia Golendorf, Monica Mariniello et Dominique Moreau. Trois artistes montreuilloises pour trois réflexions sur l'essentiel : là d'où on vient, là où on est, là où on va...

 

"Là où on est"

 

"Là où on est" joue d'abord sur les mots et les lieux, pour Nancy Olivier, la directrice artistique de l'Espace 111, qui vient de prendre possession de ce nouvel espace.

 

C'est aussi un clin d'oeil à ses origines canadiennes et à son statut de migrante, avec l'idée qu'on fait les choses "là où on est"...

 

C'est enfin une allusion à l'implantation de l'Espace 111 à Montreuil, ville dont on connaît le formidable vivier d'artistes y vivant et y travaillant, mais qui y exposent peu, faute de structures. L'Espace 111 offre à ces artistes de nouvelles perspectives.

 

Puis, "Là où on est", s'amuse des sonorités -sororité... - entre l'"être" et le "naître". Car le propos qui rassemble les trois artistes qu'a choisi Nancy Olivier s'articule autour de ces socles communs, que sont les racines - au propre comme au figuré, voir l'oeuvre de Dominique Moreau-, la question des origines, qu'il s'agisse de la "terre mère", de la mémoire ou de l'histoire, constitutives de l'être.

Cette nature, qu'elle nous définisse ou nous porte, nous nourrit, et chacune de ces artistes, à sa manière, l'informe et la transforme, y projetant ou en extrayant sa poésie, rappelant que c'est le regard, et non la chose, qui fait la poésie du monde.

 

"Là où on est" présentera, dans la salle principale de l'Espace 111, aux volumes industriels, sculptures, peintures et installations, autant d'oeuvres à l'énergie brute, invitant à un voyage comme une archéologie au coeur des liens intimes noués depuis toujours entre l'homme et la nature, entrelacés des traces de sa propre histoire et de sa condition.

 

La petite salle se métamorphose pour l'occasion en "Cabinet de curiosités", offrant des oeuvres plus intimes, plus confidentielles, des trois artistes. Petites installations, sculptures, objets animés : ces oeuvres pourraient en effet relever d'une de ces collections qui passionnaient les hommes de la Renaissance, et dans lesquelles l'art, la science et la nature tissaient leurs liens. Ce petit théâtre du vivant, êtres et fomes hybrides, du bizarre au sublime, nous transporte entre mystère et merveilleux, étrangeté et beauté, nourrissant notre perpétuel besoin d'enchantement.

 

 Génia GOLENDORF

 

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Pour « l’insoutenable légèreté du rose », Genia Golendorf use du rose dans ses « sculptures végétales » comme une excroissance extranaturelle de la nature, un trait d’humour, paradoxalement, noir, une boursouflure organique sur des racines, tentant une improbable greffe du vivant sur le mort. Ces oeuvres évoquent par certains aspects les « objets pansés/objets pensés » d’Erik Dietman, dans ces pansements incongrus et poétiques. Avec délicatesse et incongruité, le travail sur papier, photographies anciennes retouchées à la peinture, évoque avec malice et nostalgie, l’enfance, la temporalité, la déliquescence et la fragilité, la disparition…

Dans le « cabinet de curiosités », des petites machines « animées », au sens propre, presque, semblent forcer le mariage du mécanique sinon du vivant avec le mort, au travers de ce mouvement, de cette respiration secrétée par la machine comme un organisme mystérieux, renforcé parfois par l’allusion aux symboles des natures mortes et des vanités : crâne, mouches…Elles flirtent ainsi avec une poésie de l’absurde et de l’infini.

 

« Evoquer la couleur rose, c'est pénétrer dans l'univers ultrasensible qui lui est propre : couleur tendre et sucrée, fraîche et délicate, elle est infailliblement liée à l'image du bonheur.

L'utiliser pour représenter la souffrance dont elle est la suprême antithèse, c'est volontairement pour minimiser, voir même “égayer” l'aspect dramatique des contours qui lui sont ici assignés.

 

Squelettes d'arbres, tronçonnés, tels des gisants, ornementés de leurs blessures, excroissance de chair, sparadrap venu panser une plaie… « Sculptures dérisoires », modestes éclats de bois greffés de leurs inquiétantes et grotesques infirmités et placées sous vitrine, vestiges précieusement conservés...« Sculptures machines », fragments de squelettes d’où continue de suinter les traces de la vie ou encore tissus faiblement agités par un mystérieux monde intérieur.

 

Ces présences silencieuses, végétales, animales et humaines, tentent de suggérer une méditation poétique sur la barbarie omniprésente. » ( d’après Génia Golendorf)

 

 

MONICA MARINIELLO

 

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Saisir l’essence du « Teatrum Mundi », du théâtre du monde, tel est le projet que mène avec passion Monica Mariniello. Rien de ce qui a trait à la vie, à la nature comme à la condition humaine, n’est étranger à son travail. Elle explore la figure humaine dans l’infini de ses possibles, revisite le ciel dans ses permanentes variations, cherche à attraper au vol l’immatérialité du temps, et la manière dont la nature s’élance de la terre au ciel. Le travail de Monica Mariniello s’ancre dans une forme de spiritualité, enracinée dans les mythologies et les civilisations anciennes, emprunte du souvenir du monde étrusque. Son œuvre se déploie avec dramaturgie, dans une sorte de théâtralité solennelle et puissante, à l’antique, et une fascination pour la force et la fragilité des éléments, terre et  pierre, fer et air, feu et eau.

 

« Theatrum Mundi (…) renvoie à l’idée du monde comme une scène sur laquelle les êtres humains jouent un rôle assigné, comme dans la pièce de Pedro Calderon de la Barca, Le Grand Théâtre du Monde (1645), où le poète appelle sur la scène le Riche, le Roi, le Paysan, le Mendiant, la Beauté, la Prudence et l’Enfant. Dans cette allégorie baroque les gens sont prisonniers de leur rôle, ils sont leur rôle. Les personnages de Monica Mariniello, au contraire, révèlent qui ils sont : sur la scène du monde, le sculpteur appelle des  personnes hors du rôle, des âmes nues. Elle donne en quelques traits le « qui », comme dirait Hannah Arendt, d’une humanité plurielle, à la fois tragique et capable de bonheur.

Le matériau s’impose à l’attention, se montre, n’est pas transparent. La terre glaise n’est pas un simple support. Cette argile plastique et composite, où les couleurs (blanc, bleu, rouge, gris) apparaissent au hasard sans que l’artiste essaye d’en contrôler la disposition et créent des tâches, des ombres, des irrégularités confèrent  à chaque visage une présence singulière.  Dans le monde des immatériaux, Monica Mariniello n’hésite pas à privilégier la matière, la matière des corps qui souffrent, exultent,  attendent, se défont, prennent la place, chargés d’histoire et de cultures. (…)

Ces têtes sur une tige, une tige subtile qui porte une matière pesante, viennent vers nous bouleversant notre idée de l’équilibre, suggérant à la fois la fragilité des affaires humaines et la force de la présence au monde. Ce sont des présences : des hommes, des femmes, des hommes efféminés et des femmes masculines, des vieux, des gens sans âge et sans forme….  qui nous rappellent que la vie est, tout simplement : ni belle, ni laide, elle est…. à vivre, avec compassion, écoute, prêts à se perdre dans une rencontre, à ne pas juger, à accueillir, à ne pas vouloir à tout prix reconnaître. »   Sylvestra Mariniello – Directrice du Département Cinéma et Histoire de l’art de l’Université de Montréal

 

 

DOMINIQUE MOREAU

 

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Le travail de Dominique Moreau parle de la terre et des racines, au sens propre. Finalement, n’y a-t-il plus efficace que de se confronter à la matière dans sa forme la plus brute et la plus naturelle ? Sa peinture évoquant la terre, ses irrégularités, ses racines, sa matérialité, la manière dont on la transforme et la travaille. Ses « objets-racines » suggèrent à la fois le débordement et la prolifération de la nature, la puissance de sa perdurance grâce ou malgré la maîtrise que l’homme pense avoir sur elle, mais aussi la beauté et la magie de la croissance et de la fertilité. Les petites boîtes installées dans le cabinet de curiosités montreront d’étranges et poétiques compositions de plantes fantasques, curiosités botaniques, organiques et précieuses.

 

Sensible aux traces, à la transmission, c’est la lecture d’un article sur la mémoire des forêts qui a déclenché ce profond travail exploratoire sur les forces vitales au coeur de la terre.

« L’article expliquait que des terres cultivées il y a fort longtemps, puis laissées à l’abandon, gardent en leur sein des « ferments » qui permettent à des arbres, des plantes de pousser là où ils n’auraient jamais pu se développer normalement. L’agriculture à une époque donnée a donc changé le cours des choses (…) J’ai commencé à faire pousser à l’atelier des patates douces et autres dans des pots de verre, à regarder se développer leurs racines-tentacules qui d’habitude sont invisibles sous terre...Je me suis mise à photographier les fleurs, les graines, les arbres et leurs troncs, cette force de poussée, force de vie.          Des formes symboles commencèrent à s’imposer à moi. Légumes-racines, rhizomes, tubéreuses, tubercules...Ce que je nomme mes légumes-fantômes, légumes-fossiles.

Tout cela prolonge aussi mon envie de recherche sur les accumulations (graines, légumes, racines, feuilles, branches, fagots...) et de volume. Tout cela me transmet la force et la joie de poursuivre mon chemin pictural. (…)Depuis quelques temps, mes toiles regorgent de « légumes-fantômes », de racines en tous genres symbolisant la fertilité des terres engendrée par des centaines d’années d’agriculture. J’exorcise cette mémoire par des formes donnant à penser à des légumes, légumes-racines, graines, troncs, branches, tubercules, triomphants de vie ou bien recouverts peu à peu par des strates de couches-peinture-mémoire ….. souvenirs effacés ..…Mémoire des terres cultivées, terres maraîchères, terres horticoles, paysages agricoles remplis des traces laissées par le travail, le labeur des hommes…..Mémoire des hommes, aussi avec la Terra Preta, terre fabriquée ou enrichie par les indiens en mélangeant du charbon de bois aux sols pauvres de la forêt tropicale….La terre qui renferme aussi des immondices, culture OGM, pesticides, déchets industriels accumulés, cadeau empoisonné offert aux générations futures.

(…) Il faut dire que le terrain était préparé. Je vis avec un enfant de la terre, de cultivateur. Il crée au fils des saisons  son potager au fond du jardin et nous vivons dans les « murs à pêches » de Montreuil, parcelles horticoles entourées de hauts murs gardant la chaleur de la journée et la restituant la nuit. (…)

C’est par la peinture et le dessin que j’ai commencé mon chemin artistique et que j’ai débuté ce travail sur la mémoire de la terre agricole, des terres cultivées, des traces du travail et du labeur des hommes. Travailler sur l ‘idée de la terre et  de ce qu’elle fait pousser, de la force de vie aussi,  m’a amenée petit à petit à avoir envie d’entrer dans la création de volumes, et d’installer des choses dans l’espace.(…). Les volumes-sculptures sont souvent présentés dans des boîtes en plexiglas. Cela met une distance, comme un travail de mémoire sur les choses. Cela sublime l’objet montré comme une relique. Le travail d’installation est passionnant car il permet d’avoir un autre rapport avec l’espace, de jouer avec l’air que l’on dispose entre les éléments. C’est une espèce de magie qui anime un lieu et le change : il lui donne une autre signification et apporte de nouvelles sensations. » (Dominique Moreau) 

 

 

"LA OU ON EST" - Vernissage le 24 septembre - Exposition les 24 et 25 septembre à l'Espace 111- 111 rue de Stalingrad- 93100 Montreuil - Métro Croix de Chavaux (ligne 9)

  

 

 Textes réalisés à l'occasion de l'exposition, pour l'Espace 111

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 19:12

L’Espace 111, un nouvel espace dédié à l’art contemporain, à Montreuil

 

L’Espace 111 est né de la conjonction entre la passion pour l’art de Nancy Olivier, sa volonté de montrer, soutenir et promouvoir le travail d’artistes contemporains, et la capacité de l’entreprise, Pictogram Séridéco, de produire des supports répondant aux demandes des artistes aujourd’hui en recherche de médiums différents et novateurs, au-delà de la toile ou du papier.

Travaillant souvent avec des artistes, qui trouvent en Nancy Olivier, et en Pictogram Séridéco, expertise et conseil avisé, la rencontre de l’art et de la technique était inévitable, et c’est dans cette logique que naît l’idée de ce lieu dédié aux artistes.

Ne restait plus pour Nancy Olivier qu’à se lancer dans l’aventure de la programmation artistique : c’est maintenant chose faite avec l’Espace 111, nouveau lieu pour l’art contemporain au coeur de Montreuil. L’Espace 111 organisera 8 à 10 expositions par an, invitant les artistes à des expositions collectives ou à des « solo show », et participera activement à la vie culturelle de Montreuil, comme, prochainement, dans le cadre des Portes Ouvertes des ateliers d’artistes.

 

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Pour la petite histoire…

 

Depuis 2010, Nancy Olivier avait initié une programmation d’exposition dans les locaux de Pictogram Séridéco, rue Lebour, à Montreuil.

 

Nancy Olivier : « C’est grâce à la curiosité d’artistes comme Emilie di Nunzio Joly, qui travaillaient près de notre ancien lieu, que les choses se sont amorcées. Nous avons commencé par faire des sorties des photos d’Emilie sur bâche, dont certaines ont été présentées en 2010 lors d’une première exposition, pour l’inauguration de nos locaux rue Lebour. Ce temps fort a rapidement nourri mon envie de créer des évènements récurrents avec des artistes, dans ce lieu qui, déjà, s’y prêtait particulièrement bien ».

 

Bien qu’éphémère, le lieu avait alors été immédiatement identifié comme « galerie ».

 

Nancy Olivier : « Les rencontres se sont faites naturellement, grâce aux artistes qui sont venus tester nos supports… c’est ainsi en répondant à des besoins de production des artistes (dibond, bâche, Forex PVC ou plexiglas) que l’espace d’exposition a pris son envol, d’abord dans l’optique de présenter les travaux photographiques sur lesquels nous avions travaillé. »

 

Forte de ce succès, et à l’occasion de l’emménagement de l’entreprise au 111 rue de Stalingrad, toujours à Montreuil,

elle lance l’aventure de l’Espace 111, nouveau lieu de diffusion dédié à l’art contemporain, avec l’ambition de développer une programmation ouverte, dynamique, sensible et éclectique, d’artistes de Montreuil et d’ailleurs, valorisant la création contemporaine dans toutes ses dimensions : photographies mais aussi peintures, sculptures et installations. Dans une ville qui, paradoxalement, possède un exceptionnel vivier d’artistes mais souffre d’un réel déficit en terme de lieux de diffusion artistiques, l’Espace 111 devient un lieu incontournable de l’art contemporain à Montreuil.

 

Inauguration de L’Espace 111

 

Le 24 septembre sera inauguré un nouvel espace pour l’art contemporain à Montreuil. L’Espace 111 ouvre sa programmation avec une exposition intitulée « Là où on est », réunissant dans un bel espace de 250m2 les oeuvres de trois artistes : Génia Golendorf, Monica Mariniello et  Dominique Moreau. Trois artistes montreuilloises pour trois réflexions sur l’essentiel : là d’où on vient, là où on est, là où on va… « Là où on est »

 

 

 

C'est avec beaucoup de plaisir et d'enthousiasme que je collabore avec l'Espace 111, le lieu bientôt incontournable de l'art à Montreuil!

 

 

  

DECOUVRIR L'ESPACE 111 ET L'EXPOSITION LA OU ON EST: Les 24 et 25 septembre 2011 - Espace 111- 111, rue de Stalingrad - 93100 Montreuil - Metro Croix de Chavaux

 

Site de l'Espace 111: www.lespace111.fr

 

 

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 18:54

La rentrée, des artistes, ce n'est pas fini!

 

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Emmanuelle Leblanc, avec qui j'ai collaboré récemment, expose une nouvelle "Ligne de peinture" à Berlin, à la Galerie Kh15.

"La ligne de peinture" - Du 30 septembre au 4 décembre 2011- Galerie Kh15- Kleine Hamburger Str.15 - 10117 Berlin

 

Les artistes de "Sutures" ont aussi une actualité ailleurs!

 

Faye Formisano, qui est aussi designer textile, a initié, avec Elsa  Caux , le studio NANUK Design, studio du Design textile. La Galerie Voskel a demandé à Nanuk Design de créer la scénographie de son espace transformé en pop-up store, avec, entre autres, les créations de Warmi et le collectif France Tricot.

Les bandanas et blouses de la collection capsule Kiowa designée par Nanuk Design sont de toute beauté!

 

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A la Galerie Voskel,   jusqu'au 3 octobre -  5 rue Jean-Pierre Timbaud - Paris 11ème-

 

affiche-douaiMai Tabakian a démarré il y a peu, mais elle démarre fort! La voici invitée dans une exposition très prometteuse, dans laquelle elle partage l'affiche avec rien moins que Anne Ferrer, Claude Lévêque, Françoise Petrovich  ou Philippe Mayaux!

 

"Hybride", commissarié par Freddy Pannecocke et Carole Douay, est organisée par le Service Mobile d’Animations Culturelles (SMAC), en collaboration étroite avec la Ville de Douai, l’école d’art et le Musée de la Chartreuse et avec le soutien de la Business Box / Douai.

Métissage, croisement, hybridation, sont au coeur de la démarche artistique, autant dans son histoire que dans ses connexions avec les autres domaines du savoir et du faire.... 

 

Un catalogue sera publié à l'occasion de cette exposition, avec un texte que je signe à l'intérieur sur le travail de Mai...

 

"Hybride" - DU 17 septembre au 2 octobre 2011- Ancienne Centrale Fermière, Rue de Wetz, à Douai.

Commissaires: Freddy Pannecocke et Carole Douay - Avec: Emmanuel BRILLARD - Rénato CASCIANI - Géraldine CHUNIAUD - Didier CRESSOT - Carole DOUAY - Arnaud DELRUE - Anne FERRER - Aude FRANJOU - Alice HAMON - Myriam HEQUET - Mélanie LECOINTE - Claude LEVÊQUE - Philippe MAYAUX - Armand MORIN - Freddy PANNECOCKE - Jacques PERCONTE - Françoise PETROVITCH – Franck POPULAIRE - Bernard PRAS - Jérôme PROGIN - Éric RONDEPIERRE - Francesco SAMBO - Mai TABAKIAN - Vadim SERANDON - Nicolas TOURTE.

 

 

Pour les 20 ans de l'"Avant-Scène", Théâtre de Colombes, Sylvie Kaptur-Gintz participe à l'exposition-évènement "l'Avant-Siège": 20 artistes interprètent 20 fauteuils de théâtre. Chez Sylvie, il sera question de robe de bal, de broderie et de mémoire...

 

A découvrir les 24 et 25 septembre au Théâtre de Colombes - Place des Droits de l'Homme -

 88 rue St Denis - 92700 Colombes

 

vanessaEnfin, Vanessa Fanuele avait initié, pour "Sutures" une nouvelle série autour de la mémoire et de l'architecture, "Espaces Autres", inspiré d'un texte de Foucault sur les hétérotopies. Elle poursuit dans cette veine en exposant, à la Galerie Bruno Jansem, "Espace Autre, acte premier", variation autour de La Vierge au rocher de Léonard de Vinci.

 

Du 22 septembre au 22 octobre - galerie Bruno Jansem, 50 rue de Lille - Paris 7ème

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 14:03

La rentrée des artistes, la suite...

 

Emmanuel Régent a eu un bel été, exposé partout dans sa région, du MAMAC de Nice à la Ville Arson en passant par l'Eco Parc. Il entre dans l'automne avec une actualité tout ausi chargée, puisqu'il fait son expo perso à L'Espace à vendre, sa galerie niçoise. Avec "le réflexe du parachute", il avance dans sa recherche sur la figure et la couleur avec ses "nébuleuses", évoquant d'étranges images de scanner mais réalisées sans usage numérique, halos de lumières colorées qui se découvrent à coup de ponceuse, entre deux de peinture et de sculpture.

 

Il montrera aussi son travail dans le cadre des Docks Art Fair 2011, en marge de la Biennale de Lyon, foire dans laquelle l'Esace à vendre mise sur un solo show de l'artiste.

c'est aussi à Docks Art Fair que l'on pourra voir, avec la galerie Olivier Robert, un solo show de Lionel Scoccimaro.

 

"Le réflexe du parachute" - Emmanuel Régent- Jusqu'au 22 octobre -  Espace à vendre- 2 rue Vernier - 06000 Nice

Docks Art Fair- Du 13 au 18 septembre - 49 Quai Rambaud, près de La Sucrière - 69002 Lyon

 

Vous vous souvenez du Barbie Foot? Cette pièce de l'artiste et designer Chloé Ruchon, qui avait fait les beaux jours de "Figure Libre", l'année dernière à Guyancourt, poursuit sa carrière. Elle est présentée cet automne dans le cadre de l'exposition "Des jouets et des hommes", au Grand Palais.

 

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"Des jouets et des hommes" - Grand Palais, Galeries Nationales- Du 14 septembre 2011 au 23 janvier 2012-

 

Martine Mougin, photographe plasticienne, participe au Festival Photographique de Rodez, Photofolies, partagent l'affiche avec Rik Hopkins ou encore Gaël Bonnefon.

C'est à l'ancienne CCI de Rodez que l'on pourra voir ou revoir les "architectures portuaires" de Martine Mougin, sur lesquelles j'avais écrit un texte voici trois ans, qu'on pourra retrouver dans ces pages...

 

Martine-Mougin-Architectures-portuaires--22Grues-22-10-H-X-.jpg

 

Photofolies - A Rodez, dans plusieurs lieux de la ville, et pour l'ancienne  CCI : 10 Place de la Cité

Du 1er au 23 octobre - www.photofolies12.com

 

Sandra Krasker, dont j'expose actuellement une oeuvre dans "Sutures", inaugure le nouvel espace de la galerie MondapArt, à Boulogne-Billancourt, dirigée par Isabelle Lefort. Vernissage le 15 septembre, avec sept autres artistes dont Juliette Clovis, et Pauline Orhel.

 

Galerie MondapArt- 80 rue du Chateau - 92100 Boulogne-Billancourt

 

 

 

 

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 10:01

C'est la rentrée et beaucoup des artistes dont je suis le travail ont, et j'en suis bien heureuse, une belle actualité!

 

Commençons par ZEVS, qui, après New-York, expose à Tokyo, avec un titre équivoque, entre l'homme de Vitruve et le Phénix, dans le contexte japonais actuel: "Renaissance"

 

Jusqu'au 23 septembre, à la Galerie Art Statements, Tokyo, dans le quartier de Shibuya...

 

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Mounir fatmi, est, quant à lui, toujours très sollicité. Il fait un solo show à Dusseldorf...

 

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et semble lui aussi intéressé par la revisitation des représentations dans l'histoire de l'art.

Son travail, dont une remarquable vidéo sur Mohamed Ali, est aussi montré dans "Islam and the City", à l'Institut des Cultures d'Islam, à Paris.

Au travers de cette exposition, l'ICI revient sur le 09.11, et questionne la situation des musulmans new-yorkais dix ans après.

 

Y expose aussi, dans une belle et émouvante installation (dont la rare dimension olfactive renforce le caractère poignant), l'artiste Majida Khattari, avec qui j'ai pu collaborer récemment. "La prière de l'absent" appelle à la fois à la méditation et à la tolérance inter-religieuse...

 

"Islam and the City"- Jusqu'au 17 septembre - Institut des Cultures d'Islam- 19/23 rue Léon - Paris 18ème

 

Tout simplement appelée "nature", la nouvelle exposition de Marie Denis poursuit son exploration tendre et vivace de la "nature-culture", dans une promenade parmi ses "archipels d'oeuvres" composites. J'aime!, comme on dit sur Facebook...

 

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"nature" - Marie Denis - du 11 septembre au 13 novembre 2011 - le point commun / association C.va.D - 12, avenue Auguste Renoir - 74960 Cran-Gevrier - mercredi, samedi et dimanche 14h-18h  www.lepointcommun.eu

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 09:08

Vous avez été très, très, nombreux à venir au vernissage de "Sutures" , jeudi dernier.

Merci à vous, aux artistes, à la galerie.

 

 

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Ouverture spéciale le samedi 10 septembre, jusqu'à 21h

Visite spéciale le mercrdi 14 septembre, avec l'association Artaïs.

 

merci à Aristophane pour les photos et à Sébastien pour la vidéo...

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