Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 21:21

NOSECRETFOR_R.jpgEmmanuelle Leblanc, peintre dont j'ai rencontré le travail récemment, expose à la Galerie Lemniscate, à Toulouse, du 10 juin au 17 septembre 2011. L'exposition, intitulée "No secret for the Psyche" réunira ainsi des oeuvres d'Emmanuelle Leblanc, en regard de celles du peintre espagnol  Eloy Morales et du sculpteur anglais Guy Reid.

Je profite de l'occasion pour publier ici le texte écrit sur le travail d'Emmanuelle:

 

"Une mélancolie de l'immédiat"

 

L’espace et le temps, nous le savons, sont les deux dimensions qui conditionnent a priori toute appréhension du monde. Aucun monde, aucune expérience ni aucun savoir sur ce monde ne peut apparaître à nos esprits sans elles. C’est alors à une singulière expérience que nous convie le travail d’Emmanuelle Leblanc par leur prisme, y ajoutant celui de la lumière, qui les traverse de part en part pour faire advenir l’image. Saisir le monde n’est pas se soumettre passivement à des réalités extérieures, mais le soumettre au contraire aux règles de nos perceptions et de nos jugements. Emmanuelle Leblanc propose ainsi des modes de regard, dans une tentative de capter quelque chose aux racines de ce monde que nous nous donnons à voir, le dévoilement d’une aletheia peut-être, sorte de vérité cachée sous le flux des images médiatiques, flux de plus en plus rapide et fugitif. La simplicité nous pousserait à dire qu’Emmanuelle Leblanc opère des « arrêts sur image », saisissant ainsi une vérité qui se serait trouvé en elle mais aurait été soustraite à notre attention. Mais sans doute la réalité des peintures d’Emmanuelle Leblanc est-elle plus complexe que cela.

 

ordilighteur-8252c.jpgComme pour de nombreux peintres de sa génération, dont la sensibilité s’est nourrie à travers l’omniprésence de l’image - télévision, cinéma, publicité- mais aussi de l’évidence de la technologie, cela commence par une photographie. « J’ai toujours aimé les photos mais j’ai toujours eu plus d’estime pour la peinture. » dit l’artiste. Estime accordée à ce médium plus qu’ancestral, peut-être tant par intérêt pour l’histoire de l’art que pour la part de vérité autre que la peinture recèle. C’est donc d’un processus de « pictorialisation » de l’image photographique qu’il s’agit ici, dans lequel, d’une manière ou d’une autre, en conservant les scories ou en les soustrayant, l’artiste entend révéler quelque chose de l’ordre de l’épure et de l’essentiel.

 

Examinons d’abord les oeuvres composant la série de la « Ligne de peinture ». Ici, donc, des photographies prises sur le vif, avec un téléphone portable. Sujets a priori ordinaires et sans qualité, sans hiérarchie ni logique dans ce qui est donné par le réel. Mais cette sorte de neutralité dans l’apparent non-choix des prises de vue est finalement contrebalancée par l’évidence esthétique –formes et couleurs- de l’image. Apparaissent alors : une tâche de couleur vive sur un fond ombrageux, un paysage presque classique, des jambes de fillette, des compositions parfois abstraites dans leur fugitivité…des fenêtres peut-être, la silhouette d’un marbre classique dans quelque musée, un clair obscur presque romantique à la Caspar David Friedrich, un Rothko, une façade d’immeuble constructiviste…Wilde affirmait que la vie imite l’art non le contraire. Il y a dans cette série d’images, quelque chose de cet ordre, dans la manière dont Emmanuelle Leblanc capte, et restitue, le surgissement fortuit de l’histoire de l’art dans la banalité du quotidien et suggère de manière sous-jacente comment cette réalité en est une nourriture perpétuelle.

 

leb.jpg

 

lebl.jpg

 

Dans le même temps, à dessein, les lieux, les temps, les espaces sont sans définition, notre perception tirée hors des lieux, des temps, des espaces, aspirés dans une brèche que l’artiste aura ouvert. Hors de l’histoire aussi. Cet ensemble de peintures modulaire, constituant une « phrase picturale » à la construction à la fois intuitive et formellement harmonique, ne raconte pas une histoire mais des possibles. Elle peut être interprétée comme une série d’expérimentations, de tentatives, d’essais, une sorte de laboratoire d images jetables que l’artiste dans son geste aura tenté de sauvegarder, d’arracher à l’oubli nécessaire du flux temporel et médiatique, dans un souci de les ériger en « modèles picturaux », mettant, explique-t-elle, sur le même plan d’égalité toutes les typologies et les genres picturaux « « paysages », « natures mortes » et « figures » » autant que « des motifs plus abstraits ou de quasi monochromes ». Car ces petites peintures, dans leur égal format, leur sérialité, n’énoncent en effet rien de fictionnel, ni de narratif. Le regardeur pourra bien vouloir y introduire une logique fictionnelle, créant des liens, des histoires possibles…Mais c’est encore une histoire de sujet, et de subjectivité. Dans le mystère préservé de l’altérité, comme pourrait le dire Merleau-Ponty, c’est du fond de sa subjectivité que chacun projette son monde et que rien n’est jamais vécu de même pour soi et pour l’autre. Consciente sans doute de cette impossibilité de « projet commun » et d’autant moins autour de la perception de l’image, Emmanuelle Leblanc n’édifie aucune vision nécessaire, n’édicte rien qu’il faille voir. Ce sont des « il y a », des étants si on veut, l’écume fugitive des phénomènes du monde, des morceaux de réalité arrachées à la réalité, montrés dans l’ambiguïté de leur brutale neutralité et en même temps choisis, dans leur champ-hors champ, décomposés, recomposés, repeints jusque dans leur médiocrité (pixellisation, flous et tremblements). De ces petits formats émergent parfois de plus grands formats, des images qui contiennent une « unité narrative » plus grande ou plus prégnante, dont l’artiste considère qu’elles manifestent davantage d’autonomie…Formes floues, chromatismes parfois violents, on identifiera, ou non, sans trancher si cela importe, le plissé statufié d’une vierge ou l’interprétation personnelle d’un St Georges, autant de sujets communs de l’histoire de l’art.

 

Dans ses portraits, comme dans les « Peintures sur table », on retrouve cette question de l’atemporalité en même temps que la superposition historique des procédés et des manières. Atemporalité : Malgré quelqu’indice- une aura de lumière bleutée qui pourrait être celle d’un ordinateur et renvoyer alors à notre modernité-, le personnage, réalisé à l’échelle humaine, pourrait tout aussi bien sortir d’une peinture hollandaise, ou d’un tableau de Hopper, depuis le rendu en clair obscur jusqu’à son attitude méditative, donnant à l’œuvre une étrange impression de silence. Le dépouillement des fonds, aplats de couleurs sourdes, renforce cette sensation de mise entre parenthèse du monde objectif, d’une sorte de suspension du rapport du sujet à toute réalité ordinaire, une sorte d’épochè, donc, hors du temps calculé, dans le temps indécis de la méditation, du retrait, du repli sur soi…La mise en échelle 1 du portrait s’en fait paradoxale, car tout en se donnant naturellement en tentation de miroir, elle nous pose face à un être qui « esquive le regard » pour reprendre les mots de l’artiste, impénétrable, inaccessible, en retraite. Le déploiement de certaines œuvres en diptyque ou triptyque démultiplie les vues possibles, les relations entre les images, en complexifiant l’abord. Superposition des procédés : le sujet, au premier plan, se détache sur un fond minimal, décontextualisé par l’arrière-champ coloré, sert en premier lieu un souci d’épure de la représentation. A la rigueur des aplats monochromes ou en subtile polychromie, suggérant l’art abstrait ou conceptuel, répond le traitement apparemment classique des personnages, évoquant l’art classique du portrait, le thème de la figure. Pour l’artiste, il s’agit de concilier deux moments de l’histoire de l’art dans le même tableau. Bien plus encore, l’utilisation d’un logiciel de retouche et de traitement de l’image, permettant la « recomposition » du modèle, puis le processus de « pictorialisation » d’une image arrêtée issue de captation vidéo par la peinture offrent, outre un trouble hyperréaliste, la rencontre (plutôt que la confrontation) entre des techniques des plus contemporaines et la peinture à l’huile, dans un passage à rebours. Manière d’affirmer que la peinture est susceptible de laisser émerger une émotion que la photographie ignore. Manière aussi de se réapproprier plastiquement et physiquement l’objet de création. Ce lien au temps, qui nous semble si essentiel dans la peinture de Emmanuelle Leblanc, se manifeste aussi dans la durée du faire, de la confrontation à la matière, matière picturale et matériau. Si elle oeuvre à partir de photographies, ou de vidéos, son travail n’est pas pour autant dématérialisé. Préparer les surfaces, peindre à l’huile, recomposer les images ouvre un rapport au temps autant qu’à l’histoire de l’art, en terme de représentation mais aussi de savoir-faire. Comment dire autrement les limites de la virtualité ?

 

Vu du dehors ou en prise avec son intériorité, l’oeuvre d’Emmanuelle Leblanc est un univers suspendu entre deux rives, qui ne conforte aucune vision du monde ni ne le nie, mais cherche à se saisir subjectivement de son caractère fugitif, évanescent et mouvant, pour ensuite s’en dessaisir, comme deux moments d’une même quête irrésolue.

 

buttercup.jpg

"Buttercup" - diptyque- huile sur toile - 180x150 cm-

  

 "No secret for the Psyche" - Galerie Lemniscate - Du 10 juin au 17 septembre 2011- 23 rue Edouard Dulaurier- 31000 Toulouse

Partager cet article
Repost0
27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 10:32

invit-jarrie.jpg

Partager cet article
Repost0
23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 17:21

A partir du 31 mai, Pascale Consigny expose pour la seconde fois à la Galerie Charlotte Norberg.

 

"La voleuse"

 

« La voleuse » est une exposition conçue comme un ensemble de tableaux…au sens théâtral du terme, voire cinématographique, une succession de scènes, presque le story-board d’un film à énigmes. Changement à vue de lieu et de décor, chaque œuvre coexiste avec les autres, dans l’ordre narratif que, peut-être, l’imagination voudra bien y mettre, chaque « scène » susceptible de se combiner aux autres et de produire une histoire, une fiction, quand bien même chaque tableau existerait de manière autonome, comme un fragment de monde.

 

Avec « La voleuse », Pascale Consigny s’est donc appuyée sur l’envie de raconter une histoire, mystérieuse, une histoire dont le spectateur s’amuserait à reconstituer le déroulement, comme en un jeu de piste, au travers d’indices, dont chacun serait un tableau. De tableau en tableau, chacun serait conduit, dans cette ambiance presque proustienne de parenthèse enchantée, de temps suspendu le temps d’un dimanche, enfants jouant dans les champs, artiste à son atelier, à la recherche de quelques possibles signes : une voleuse est passée par là, dit l’artiste, mais qui est-elle et qu’a-t-elle volé ? Ambiguïté de cette atmosphère paisible d’où sourdrait une inquiétude diffuse. Mais tout cela ne serait-il qu’un jeu, un Cluedo pictural, une fausse piste pour nous empêcher de jouir paisiblement des images qui nous sont offertes ?

Pour Pascale Consigny, « La voleuse » évoque une idée « gracieusement subversive, qui plane au-dessus des tableaux, comme la pie voleuse dans Tintin et les bijoux de la Castafiore. »

 

consigny3.jpg 

 

Légèreté et esprit romanesque sont donc de mise, et invitent à scruter avidement les images, à la recherche de quelque « reste matériel d’une énigme passée », pour reprendre avec précision la définition de l’indice qu’intéressa Pascale. Parmi ces restes possibles, un énigmatique tas de cendres, volé, affirme-t-elle, à Hervé Ingrand : restes de tableaux partis en fumée ? Vision effrayante, pour l’amateur d’art, de ce qu’il advient des tableaux qui ne trouvent pas preneurs? Elle prévient : « Les tableaux qui ne seront pas vendus, seront brûlés ». Est-elle sérieuse, mettra-t-elle en œuvre cette promesse ? L’artiste esquisse alors une piste, comme malgré elle : une voleuse ne tient pas ses promesses…

 

Fin de partie. C’est bien l’artiste elle-même qui est la voleuse. Voleuse d’images, empruntées à l’histoire de l’art et de la peinture, de la même manière qu’elle aime à s’inspirer des pensées des autres, au travers de ces citations littéraires qu’elle affectionne. « Je n'aime pas l'idée de propriété en général, et surtout pas celle des idées, il faut savoir voler et se faire voler. Ce que j'aime aussi dans l'idée du vol, c'est qu'elle implique une circulation inattendue des idées et des objets qui sont détournés de leur trajectoire prévisible. » dit-elle.
Si sa peinture n’est pas à proprement parler une peinture de référence, lorsque Pascale Consigny peint, elle se sait emprunter un médium, un langage, un geste à une histoire dans laquelle elle se glisse.

L’artiste est une voleuse, pas seulement d’images et d’espace, mais de temps aussi. Dans le temps compté et rigoureusement jalonné et codifié du monde social et de ses obligations, elle se soustrait un temps de ce monde pour penser, faire, rêver, se souvenir. Un luxe.

 

consigny2.jpg

L’enquête que constitue l’exploration de cette série d’œuvres se dessine alors peut-être comme une enquête mémorielle, une tentative d’introspection, découvrant des indices de sa vocation de peintre et de son histoire.

On apprend alors que ces tableaux ont été réalisés à partir d’anciens polaroids, datant d’une époque où Pascale Consigny ne peignait pas encore. On y trouve pourtant de nombreux signes de ce qui l’occupera plus tard : l’atelier du peintre, qui répond comme en écho à la toile blanche, que l’on retrouve ici ou là, mais aussi, en particulier, à ce tableau d’une fillette à la table, face à la page blanche…parenthèse de pure joie et de liberté, idée enfantine que « tout est beau ». Voici donc les indices de sa passion à venir, celle de la peinture, qu’elle juge comme une nécessité autant qu’un devoir, tant qu’elle a quelque chose à dire. Des indices comme des prémisses de sa vocation.

Il y a donc dans « La voleuse », une dimension intrinsèquement autobiographique, interrogeant sa propre mémoire dans une sorte de psychanalyse existentielle, au travers du regard du spectateur, et dans une mise à l’épreuve par l’image de ce moi construit et passé, et de ce moi à venir (« ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous »*). Ce faisant, Pascale Consigny lève un pan de voile sur le sens de sa résolution de peindre. Tout rappelle ici à quel point la peinture est toujours intention et « pro-jet », pont jeté entre soi et l’inconnu.

 

Le décor se crée autour de la page blanche, le temps, d’une image à l’autre, se distend, vers un espace-temps exfiltré, filant à l’anglaise, comme un voleur, vers un hors champ plus paisible, une pause, un jardin secret, dans lequel pourra se déployer à loisir la mise en abîme de mystères, aussi romanesques et littéraires qu’intimes et picturaux. Une envie d’éternité : tandis que la photographie fige dans l’instant de la prise ce qui est, ramenant par nécessité à l’absence, ce qui n’est nécessairement plus, la peinture garde intacte la vie des images et des possibles, se régénérant à chaque regard dans un présent-futur perpétuellement réactivé. Mais pas de vie de la peinture sans regard : « Les tableaux qui ne seront pas vendus, seront brûlés ».

 

* Michel Contat, à propos de la méthode « régressive-progressive » sartrienne.

 

Texte réalisé dans le cadre de l'exposition de Pascale Consigny à la Galerie Charlotte Norberg

 

"La voleuse"- Pascale Consigny - Du 31 mai au 18 juin 2011

Galerie Charlotte Norberg - 74 rue Charlot - Paris 3ème 

Partager cet article
Repost0
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 21:57

Pour la 14 ème édition de "Sculptures en l'Ile", la Ville d'Andrésy, dans les Yvelines, a invité Claude Lévêque a investir la Maison du Moussel où il intervient sous le titre énigmatique de "Perles noires".

 

jouannais-andresy.jpg   un-d-termin--1-.jpgParallèlement, le commissaire Philippe Cyroulnik a invité 10 artistes, dont Juliette Jouannais et Pierre-Yves Freund, sous le titre (malvenu) de "Jeune sculpture contemporaine", à explorer in situ les lieux, entre le Parc du Moussel, le parc de l'Hôtel de Ville, le hall de l'Espace Julien Green et la charmante Ile Nancy, accessible par le bac.

 

Dans l'Ile Nancy, on trouvera aussi de nombreux autres travaux d'artistes, mai aussi d'écoles, allant de l'Ecole Maternelle à l'Ecole d'Art (de Rueil-Malmaison)!

 

Photo 1: oeuvre de Juliette Jouannais - photo 2: oeuvre de Pierre-Yves Freund 

 

Sculptures en l'Ile- Ballade en Yvelines - Andrésy - Du 20 mai au 25 septembre 2011

Partager cet article
Repost0
14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 22:41

Visuel Expo-sie 2011 comOrganisé par l'Association Féroce Marquise, Expoésie  est un dynamique Festival littéraire, qui pendant 9 jours, offre de nombreuses expositions, lectures et rencontres dans les bibliothèques et médiathèques de Périgueux, les librairies, un Salon des Revues et des Éditeurs de Création, mais aussi des circuits découvertes de lieux inédits du Vieux Périgueux, lectures dans des lieux historiques insolites.

 

Côté arts visuels, Expoésie a invité Arnaud Labelle-Rojoux à exposer au MAAP

 

"Arnaud Labelle-Rojoux est un artiste indéfinissable et insaisissable. En divers lieux majeurs de l’art d’aujourd’hui, il expose, organise des événements qui impliquent d’autres artistes, performe lui-même. Il se fait aussi historien de la performance, quand il ne publie pas des livres inclassables. Bref, pour mieux cerner son travail, il ne vous reste qu’à venir lui rendre une petite visite à son exposition au MAAP qui suscitera, à l’appui de « cousinages inattendus » avec des œuvres du musée, des rencontres « miraculeuses », au sens où elles « maintiendront un caractère d’étrangeté à peu près inexplicable »."

Vernissage vendredi 27 mai, au MAAP, à aprtir de 18h - Jusqu'au  5 septembre.

 

Pour son 10ème anniversaire, le Festival Expoésie de Périgueux se dévergonde...et deviendra, le temps d'une déambulation érotique, "Sexpoésie"...

Le Samedi 21 mai, le public est invité, au point de départ de la Galerie du Paradis, à un circuit passant par trois maisons périgourdines, demeures privées dans lesquelles se dérouleront perfomances, expositions et lectures, déconseillées, nous dit-on aux "chastes oreilles et aux yeux prudes"! . Puis, en début de soirée, l'Espace culturel François-Mitterrand présentera  « L’Enfer est ouvert » , lectures-performances sur le thème de l’érotisme par Julien Blaine et Marta Jonville.

 

photo-luna.jpgAvec "Je vous ai toujours rencontré", Luna s'inscrit au coeur du festival, présentant pour la première fois le résultat d'une résidence à Montréal, montrant textes poétiques et photographies, toujours à la frontière d'une réalité romanesque et de la fiction, jeux de l'amour et du hasard, avec la complicité de Jérôme Mariaud de Serre.

Parralèlement à cette exposition,  elle oeuvrera à une perfomance le samedi 21, avec Dominique Blanchard, qui mêlera le geste de la performance à la parole et à  l'image, aux travers de textes et de vidéos inédites.

 

luna-video-copie-1.jpg 

LUNA- "Je vous ai toujours rencontré"

Performance le 21 et Exposition du 21 au 28 -

Atelier d'Antiquités Saint Front - 38 rue des Mobiles - 24000 Périgueux  

 

 

FESTIVAL EXPOÉSIE

10e édition

Périgueux, du 20 au 29 mai 2011

www.ferocemarquise.org

Partager cet article
Repost0
14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 21:46

 

Dans le cadre d'une série de rencontres inter-artistes, la Galerie Olivier Robert tente la confrontation de Lionel Soccimaro, que nous avions eu le plaisir d'inviter dans "Figure libre", avec Gérard Traquandi.

Rencontre des formes et des matières et, peut-être, communauté d'univers, "Gérard Traquandi vs Lionel Scoccimaro" promet une belle découverte.

 

jarre-traquandi-1-.jpg   Scoccimaro-SmallJar-1[1]

 

Gérard Traquandi
Sans titre - 2008 (tra0615)
Pièce unique
Approx. : H 89 x D 71 cm
Céramique
Courtesy Galerie Laurent Godin

Lionel Scoccimaro
Small Jar, 2009
Résine, hêtre, aluminium, peinture de carrosserie et vernis
135 x 85 x 85 cm
Edition de 5 + 3 EA
Courtesy Galerie Olivier Robert

 

Galerie Olivier Robert- Du 20 mai au 4 juin 2011 - 5 rue des Haudriettes- Paris 3ème

 

On peut retrouver des oeuvres de Lionel Scoccimaro dans

 

"Rayon bleu" - Fondation Vacances Bleues à Marseille, jusqu'au 14 juin ( avec aussi,entre autres, Gilles Barbier, Sophie Calle, Zang Huan, Claude Lévêque, Orlan, Philippe Ramette, Massimo Vitali...) ;

 

dans l'exposition itinérante "Jeux contre je" -Sextant&plus - FRAC PACA, MArseille, Bruxelles, Milan- jusqu'au 28 mai 2011 ( avec aussi, entre autres:  Yto Barrada, Marie- Ange Guilleminot, Franck et Olivier Turpin...) ,

 

et enfin dans une autre exposition itinérante "Skateboarding is not a crime", avec Spacejunk, centre d'Art Contemporain, à Lyon, du 12 mai au 12 aout (avec aussi, entre autres:John Baldessari, Larry Clark,George Condo,  Olafur Eliasson, Damien Hirst, Takashi Murakami, Raphael Zarka..et..Bruno Peinado, et ZEVS, dont je parle souvent dans ces pages...)

 

 

La Galerie Bertrand Grimont, grâce à qui nous avions pu montrer Cyril Hatt dans "Figure libre", s'est associée à Samy da Silva pour commissarier son exposition collective annuelle.

"Body/ No Body" montrera ainsi, dans un propos, comme son nom l'indique, autour des territoires et des corps:

Patrick Bernatchez, Combes&Renaud, Jennifer Douzenel, Anne-Sophie Emard, Tarik Essalhi, Toni & Diego Garbin, Sophie Jodoin, Lydie Jean-Dit-Pannel, Benjamin Renoux, Julien Salaud, Jean-Luc Verna et Anders Weberg

 

"Body / No Body" - Galerie Bertrand Grimont - Du 14 mai au 30 juillet - 47 rue de Montmorency - Paris 3ème

 

 

Partager cet article
Repost0
12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 11:48

En 2010, nous avions présenté, avec succès, le célèbre " plus long ballon du monde" dans le cadre de l'exposition "Figure libre".

Aujourd'hui, première exposition de Laurent Perbos chez Valérie Lambert, galerie bruxelloise. Est présentée une nouvelle série de sculptures, dérivation de ready-made mêlant accessoires issus de l’univers du cyclisme et références aux peintures de Piet Mondrian.

 

Composition-avec-jaune--perbos.jpg

Composition avec jaune- Laurent Perbos

 

"Composition" - Laurent Perbos-  Du 20 mai au 20 juin 2011 - Galerie Valérie Lambert -  15 rue de Tamines- 1060 Bruxelles (B)

www.valerie-lambert.com

Partager cet article
Repost0
10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 13:15

Ce jour-là, j'avais 11 ans, mon père a fait retentir la Marseillaise dans tout le quartier, les voisins ont cessé de nous inviter à leurs barbecues pour toujours, j'ai vécu mon premier moment de liesse populaire, j'ai vu ce qu'était l'espoir du changement et le sens de la politique...

Sept ans plus tard, j'avais 18 ans, je votais pour la première fois, et c'était la classe de voter, pour la première fois, pour les élections présidentielles, et pour François Mitterand. J'étais fière et engagée. Fièrement engagée. On y croyait encore, il y avait encore de l'espoir, l'envie de défendre des idées, l'idées que les idées pouvaient l'emporter. Il y avait de la joie, du désir et de la fraternité.

C'était il y a 30 ans. Bonjour tristesse...

 

mitterand.jpg

Partager cet article
Repost0
9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 22:12

Wela, artiste d'origine polonaise, vient de finir l'installation d'une oeuvre pérenne, commandée par le Centre pour les Sciences Copernic de Varsovie.

"Les Chuchoteurs", ce sont 16 sculptures métalliques en forme de colonnes courbes, posées au milieu du Parc de la Découverte. Chaque colonne est équipée de capteurs et d’enceintes, détectant l'approche du visiteur et déclenchant alors la diffusion de sons naturels comme le chuchotement d’un ruisseau, la pluie ou le bruit du vent...par leurs déplacements, les visiteurs pourront agir sur la spatialisation du son, sur le son diffusé et sur les effets sonores.

Installation interactive, sonore et visuelle, comme une orgue contemporaine, "Les chuchoteurs" fait pénétrer le visiteur dans d'autres dimensions sensitives, spatiale et temporelles, sorte de parenthèse réenchantant poétiquement le monde.

Selon, l'artiste, l'oeuvre exprime aussi ce paradoxe du désir de l'homme contemporain de revenir vers la nature, mais par des moyens "artificiels", ou réinitialisant une nature reconstruite.

 

wela.jpg

Partager cet article
Repost0
9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 21:38

Joli nom pour une rencontre, le Pays ou le Ciel est Toujours Bleu, ou POCTB, est une structure orléanaise, label de création et de médiation de l'art contemporain  sur le territoire. Dans cette perspective, le POCTB a crée "La Borne", module de création itinérant proposant, 365 jours par an, un peu de création contemporaine partout où il se pose.

Du 3 au 24 mai, La Borne s'installe à la Ferté Saint-Aubin pour y présenter "Facinisl Odiam", proposition de Emmanuel Régent.

 

regent2-1a006.jpg

 

"Le texte Facinisl Odiam a été conçu avec un logiciel de substitution utilisé par les graphistes pour remplir les parties écrites dans les maquettes d’édition avant les rendus définitifs des auteurs. Il s’agit donc de phrases qui n’ont pas de sens autre que « d’occuper physiquement l’espace » comme une sculpture de transition présentée dans un lieu inaccessible.

Facinisl Odiam est collé sur l’ensemble des murs de La borne. Le lettrage adhésif est presque effacé par grattage comme lors d’une exposition en cours de démontage. Traces obsolètes, ces informations ne sont plus lisibles même si, à l’origine, ces phrases n’ont pas pour vocation d’être lus" (source: site POCTB/Emmanuel Régent)

 

 

regent3-fea24.jpg

 

voir le site de POCTP - www.poctb.fr

 

Partager cet article
Repost0

Recherche

Liens