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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 20:01

 

lit-yveline.jpg

 

Œuvre présentée :

« Ma couche », 2010 – Installation, Lit recouvert de tissu damassé, brodé – 150 x 90

 

Cette œuvre, entre sculpture et installation, occupe une place particulière dans le travail d’Yveline Tropéa, tout en recelant, comme à l’accoutumée, d’éléments autobiographiques masqués et de représentations symboliques.

 

Ici, un lit de jeune fille rappelle le style baroque presque rococo, avec la fantaisie de ses lignes courbes, ses teintes pures de blanc et d’ivoire, et ses broderies riches et délicates. Sur les montants, la tête et le pied du lit, il s’agit davantage de scènes que de motifs, scènes d’inspiration clairement religieuses, résonnant avec le travail de l’artiste sur la figure de la madone.

 

Si au premier regard, ce lit semble être la couche d’une jeune vierge, lieu d’innocence et de pureté, dans le sommeil et la chasteté, des éléments iconographiques nous renvoient d’emblée vers des zones d’ombres. De sa pureté initiale, le lit peut se faire lieu de la trahison, de l’adultère, du mensonge…

L’artiste le vit alors comme une « empreinte de mémoire » : le temps passé, le rêve, les espoirs, la vie, mais aussi la désillusion, les amours égarées, la colère... Il est enfin premier et dernier lieu de vie.

 

Peu de pièces usuelles de mobilier sont si chargés émotionnellement et symboliquement. A la recherche d’une innocence perdue, cet hôtel, magnifié et en quelque sorte « sacralisé », tient lieu d’autel.

 

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

Galerie Mondapart 80 rue du Château 92100 Boulogne Billancourt M° Boulogne-Jean Jaurès (10)- Bus n°52 - Vélib

Horaires de la galerie

Jeudis de 12h à 20h

Vendredis de 11h à 19h Samedis de 15h à 19h

et sur rendez-vous

• tél : 06 08 30 94 90 • 09 52 77 76 41 •

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 19:58

 

FloPowDetail-copie-1.jpg

 

Œuvres présentées :

Série « Champions’league », 2012 – Ensemble de 4 sculptures, dimensions variables, textiles sur polystyrène

Série « Flower Power », 2012 – Ensemble de 4 sculptures, dimensions variables, textiles sur polystyrène

« Cendrillon (trouver chaussure à son pied) », 2013 – 19, 5 x 19 x 19, textiles sur polystyrène

 

 

Fleurs dévorantes et champignons vénéneux ? Visions hallucinatoires ? Plantes psychotropes ? Confiseries géantes  de chez Willy Wonka ? Métaphores sexuelles pour rêves de jeunes filles, délice freudien ? C’est peu de dire que les deux ensembles d’œuvres de Mai Tabakian présentées ici ouvrent à bien des interprétations possibles !

Un peu avant, on aura découvert, en explorant les recoins de la galerie, une « Cendrillon » dont la cible – trouver chaussure à son pied- est sans ambigüité  malgré la métaphore.

 

Mai Tabakian aime décidemment prendre à rebours, avec humour et malice, les mythes et les contes de fées qui nourrissent les rêves des petites filles !

 

Sur le plan formel, ces pièces, objets hybrides à la dimension sculpturale, voire architecturale, offrent une intéressante alternative aux productions d’œuvres textiles contemporaines. Ni couture, ni broderie, ni tapisserie, son travail s’apparente presque à une sorte de « marqueterie textile », le tissu étant embossé sur des pièces de polystyrène extrudé.

 

Avec beaucoup de finesse et de savoir-faire, Mai Tabakian produit ainsi des œuvres plastiquement hautement désirables, mais dont les apparences pop et colorées ne doivent pas occulter les forces obscures qui s’y cachent, inquiétantes ou douloureuses réalités, sentiments ou pensées, comme une forme de lutte contre une cruauté dont nous ne savons pas tout.

 

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

Galerie Mondapart 80 rue du Château 92100 Boulogne Billancourt M° Boulogne-Jean Jaurès (10)- Bus n°52 - Vélib

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 19:50

 

j-perin.jpg

 

Œuvre présentée :

« Réminiscence »  2013, installation in situ, volumes en plâtre blanc, dimensions variables, écriture in situ, crayon gris

Photo ci-dessus : Max Torregrossa

 

Extrait du texte « Fais de beaux rêves ma douce … »

 

« Recouverte d’un drap blanc, elle attend que la nuit vienne la prendre. S’endormir doucement et paisiblement voilà ce à quoi elle aspire.

En mode veille, l’esprit vagabonde, les traits se détendent, le corps s’abandonne.

Elle lâche prise … »

 

« Réminiscence » est un travail autour du rêve, de ce qu’il reste en mémoire dans le réveil des yeux mi clos.

 

C’est dans l’obscurité de la nuit que nous jetons nos coups d’œil. Nous pénétrons sans cris égards les rêves et les cauchemars d’un Autre, à pas de velours des sensations parfois indéfinissables et tangibles se mettent en œuvre.

 

La machine est alors en mouvement et nous embarque malgré nous sur un chemin sinueux, où la conscience laisse place aux incontrôlables inconvenables convenues de l’esprit.

 

Du ressenti au ce que j’ai cru voir, Réminiscence fait appel de part ses volumes en plâtre blanc, vierges, tramés comme une peau habillés d’une écriture où les mots unis et désunis se débattent du cauchemar au rêve.

 

C’est dans l’empreinte, la trace que tout se joue.

 

(Julie Perin)

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

Galerie Mondapart 80 rue du Château 92100 Boulogne Billancourt M° Boulogne-Jean Jaurès (10)- Bus n°52 - Vélib

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 19:45

 

gabriela-3.jpg

Œuvre présentée :

« J’ai rêvé que… », 2008 – Photographie, jet d’encre pigmentaire sur papier Hahnemhule – 1 pièce 160 x 110 x 512 et 6 pièces dimensions variables sur socle 50 x 110 x 12

Remerciements Galerie Thessa Herold

 

 

Le travail de Gabriela Morawetz se situe « dans ce champ entre la poésie et la sorcellerie, et vise à révéler que l’autre face des choses ne saurait être une, ni totalement celle du rêve. A la manière d’Alice, c’est par l’image qu’elle nous conduit en un lieu intérieur, personnel, au bord de ce qui préside à l’invention des mots. » (Alin Avila)

 

Nombreuses sont les œuvres de Gabriela Morawetz qui nous mènent ainsi aux confins du rêve, de la poésie pure et de l’irrationnel.

Ici, un lit sans dormeur, qui, dans la simplicité de sa couche, semble exsuder de bulles, un bouillonnement peut-être, de souvenirs oniriques, et des images de dormeuse, repliée sur son monde, renvoyée dans l’agitation  de son sommeil.

Il subsiste toujours quelque chose de mystérieux et d’inexplicable dans la fait de ce double monde dans lequel tous nous vivons, une partie ici, l’autre moitié ou presque sur cette « autre rive » toujours aussi étrange que familière.

 

La sensibilité néoromantique de Gabriela Morawetz sait merveilleusement tirer le parti le plus poétique de ce genre d’ambigüité et de cet état de suspension.

 

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 18:42

 

image-jamila.jpg

Œuvres présentées :

« Entre deux rêves » : « la forêt fragile », 2013, installation in situ - mini lit, branches , matière cotonnée 

« La forêt des tresses », 2013, installation in situ : minis sculptures robes, tresses en fils de soie , matière cotonnée

 

Pour « Beyond my dreams », Jamila Lamrani a choisi d’investir deux espaces inusités pour cela, les fenêtres de la dernière salle d’exposition de la galerie. Les transformant en « petits cabinets de curiosité », elle y installe son univers, deux univers parallèles, « entre deux rêves ». On y retrouve l’atmosphère onirique et mystérieuse, et la délicatesse de ses installations.

 

A propos de son projet « Entre deux rêves », Jamila Lamrani écrit :

 

« Le rêve, cette activité incontrôlée, est entouré par tant de mystères qui le maintiennent hors de toute compréhension physique …et le pousse hors de nos limites.

Le rêve a t-il un visage, des traits…peut il avoir une forme, une représentation ?

En quête d’une identité imaginaire pour un rêve, « Entre deux rêves » est une tentative de dresser deux territoires, une reproduction de deux visions fictives … un essai pour les enfermer dans un espace poétique …

Se sont des restes, des fragments, figés par la mémoire.

Créer une existence, un univers habité et habillé par des fragments, des bribes de rêves lointains, une vie imaginaire …Par deux petites séquences dont le contenu est inventé, on aperçoit des  mini sculptures (lit, robes, tresses, branches) dans un univers figé dans son instant  …ces éléments fragiles en miniatures  endormis, reposent immobiles. »

 

Le travail de Jamila Lamrani se dessine comme un « grand écart entre force et fragilité, douceur et violence »* oscillant, ou faisant le lien, entre son souci du monde contemporain, dans sa complexité et ses enjeux, son engagement, et la « sphère de l’intime »*, la persistance de l’enfance en nous, « pris en étau entre des aspirations contradictoires »*, entre imaginaire et réalité, mémoire et existence. Dans sa quête de matérialisation de la mémoire, l’artiste tente de retisser les fils des non-dits, de dessiner la forme des secrets sous les voiles.

Avec, toujours, une extrême et délicate poésie, elle use de matériaux « simples, ordinaires, fragiles », à la réception sensible et immédiate. Des fils de laine ou des voiles de gaze, du papier de soie ou du coton, un papier qui découpe les formes, du noir et des blancs cotonneux… produisent de « douces architectures », des pleins et des vides, des objets que l’on devine, retenus, des espaces comme des lieux qu’on ne déflore pas. Dans cette économie de moyens, Jamila Lamrani sait créer des oeuvres qui « disent ce rapport au réel qui existe même dans les limbes embrumées de nos rêves ».

 

*d’après Bernard Collet, janvier 2011

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

Galerie Mondapart 80 rue du Château 92100 Boulogne Billancourt M° Boulogne-Jean Jaurès (10)- Bus n°52 - Vélib

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 19:14

 

boite-s-lambeaux.JPG

 

Œuvre présentée :

 « Supports pour incantations chamaniques », à partir de 2009 – ensemble de photographies, 10 x15 cm chaque - Impression jet d’encre sur papier glacé, matériaux organiques et coffret

 

 

Non loin de l’œuvre de Mai Tabakian, que l’on pourrait opportunément interpréter comme hallucinogène, les photographies du plasticien et chamane Sébastien Lambeaux témoignent de la dimension « prophétique » du rêve.

« Rêver, » dit Don Juan, Chaman d’origine Yaqui ayant initié le célèbre anthropologue américain Carlos Castaneda, aux secrets ancestraux de l’animisme amérindien, «  ne peut être qu’une expérience. (…). Par l’acte de rêver, nous pouvons percevoir d’autres mondes, que nous pouvons assurément décrire. (…), nous pouvons sentir comment rêver ouvre ces autres royaumes. 
Sébastien Lambeaux est-il un sorcier, un prêtre animiste ou vaudou, un marabout ? Il se définit lui-même plus communément comme un chaman nord-européen, considérant que l’expérience mystique chamanique ne constitue pas une curiosité ethnologique mais une conduite pouvant faire sens dans toute société, y compris dans le monde contemporain.

Sébastien Lambeaux confectionne ainsi des fétiches qu’il active/réactive lors de rituels privés, ou publics.

Le travail présenté dans « Beyond my dreams » consiste à intervenir sur des photographies issues d’internet et imprimées au moyen d'une imprimante à jet d'encre dont les pigments instables ont la particularité de réagir à certains fluides.

Sébastien Lambeaux utilise ces supports durant certains de ses rites chamaniques. En y appliquant des matières organiques incantatoires, les images se déforment et s'effacent petit à petit. Il répète ces rituels jusqu'au moment où il peut faire un interprétation divinatoire du résultat visuel.

Le chamane explique : "Durant chaque transe chamanique, j'alterne des phases de rêves et d'éveil. C'est durant les phases de rêves, et en suivant, que j'accomplis le rituel sur les images. Les rêves laissent des traces sur mes supports incantatoires, elles sont le résultat d’actions durant les phases de transes/rêves. En général, je découvre le résultat une fois "réveillé". »

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 19:16

 

nvelle-photo-skg.jpg

 

Œuvre présentée :

« Seules les larmes sont pour l’oreiller », 2012 – Installation, 30 oreillers 60x60 chacun, oreillers durcis recouverts de tarlatane brodée et dessin crayon aquarelle sur papier millimétré 

 

Œuvre « d’ouverture » de l’exposition, l’installation de Sylvie Kaptur-Gintz invite les visiteurs à pénétrer dans l’univers de l’exposition sous une poétique et spectaculaire envolée d’oreillers brodés.

 

« Seules les larmes sont pour l’oreiller » est une phrase que Sylvie Kaptur-Gintz a souvent entendue dans la bouche de sa grand-mère. Manière de dire que la nuit et le lit sont le temps et le lieu des songes, mais aussi ceux, dans le secret de la chambre, des tristesses, des regrets et des souvenirs douloureux.

 

Le travail de Sylvie Kaptur-Gintz, et notamment ses objets et installations, témoignent tous d’un goût pour les matières nobles mais simples, et surtout d’un intérêt très vif pour les questions d’identité, de mémoire, d’histoire, de filiation et de transmission entre les générations.

Dans son travail d’installation, Sylvie Kaptur-Gintz s’approprie les gestes des anciens, des petites mains, tailleurs, maroquiniers…Gestes qu’elle n’a pas appris, qu’elle utilise, dit-elle, « d'une main malhabile » dans un souci de préserver et de nourrir le fil des filiations et des transmissions, d’une histoire mais aussi d'un vocabulaire qui est devenu peu à peu la trame de son travail.

« Dans mes installations » explique-t-elle, «  j'utilise des matériaux simples de la vie quotidienne, mais je bataille avec ces matériaux pour élaborer un nouveau vocabulaire artistique ». Car pour elle, le geste de création est étroitement lié aux notions de naissance et de renaissance. Le monde, ou plus exactement « l’être au monde » est une naissance sans cesse renouvelée, porteuse de mémoire, d’identités, d’histoires individuelles et collectives. Chez elle, les dispositifs formels sont intimement liés au sens, aux émotions suscitées, évoquant la singularité de la condition humaine, la présence humaine dans sa multitude et son unicité, dans sa force et sa fragilité.

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

  Du 5 avril au 4 mai 2013 – Vernissage le jeudi 4 avril à partir de 18h30

Galerie Mondapart 80 rue du Château 92100 Boulogne Billancourt M° Boulogne-Jean Jaurès (10)- Bus n°52 - Vélib

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 19:06

 

mini_Dormeuse-SL-33x41-10.jpg

 

Œuvres présentées :

Série « Les dormeurs »-  « Dormeuse »,  33x41 cm, huile sur toile, 2010 – « Dormeur », 33x41 cm, huile sur toile, 2012 

Remerciements Galerie Mircher

 

Un dormeur, une dormeuse, qui ne sont pas un couple. Il s’agit des artistes Laurent Jourquin et Pascale Barret, tous deux plongés dans un sommeil que l’on imagine créatif…Deux petits tableaux comme une effraction intime, une zone possible de passage entre la figure du dormeur et la matière du rêve. Dans cette manière un peu précieuse qui lui est particulière, les peintures de Hervé Ic captent hypnotiquement notre regard.

 

Stéphanie Katz écrit à propos du travail de Hervé Ic : « Tel un cartographe de nos mémoires immédiates, il élabore une investigation quasi scientifique qui prend la forme de variations autour de scènes de genre types(…)

Prenant comme point d’origine arbitraire les années 60-70, qui correspondent à sa propre date de naissance, Ic nous propose de l’accompagner au fil d’un décryptage visuel progressif. Cette démarche le conduit à reconstruire une sorte d’album commun, qui tresse ensemble les codes sociologiques de situations standards repérables, les souvenirs aujourd’hui inavouables en famille, et les références culturelles qui fonctionnent comme des légendes explicatives implicites. Depuis les séries des « Batailles navales » et des «Putti », qui plongeaient dans les ambivalences du bon et du mauvais goût de la culture officielle, jusqu’aux derniers « Freaks » qui dissimulent les caricatures de ses contemporains sous les boursouflures du temps, en passant par les mises en scènes de couples échangistes tirées de revues pornographiques des années 70, ou les portraits d’adolescents « raveurs » d’aujourd’hui, Ic pose les balises d’un cheminement intime. (…)

En premier lieu, c’est en peintre que Ic prend acte du fait que nous sommes définitivement entrés dans l’ère des écrans. (…)

Si bien que, par une esthétique de la transparence maîtrisée, il parvient à relancer l’énergie inversée des écrans, en faisant remonter depuis le fond de l’image une multitude d’évocations, d’apparitions, de suggestions, qui sont autant de béances et d’incertitudes ouvertes dans la rigidité de la représentation. Une autre lumière, celle de la peinture cette fois, révèle les strates antérieures de l’image, soulève les calques successifs de la mémoire, pour construire une sorte de radiographie des implicites contemporains. Véritable acte de dissection en peinture des réminiscences collectives, la stylistique de Hervé Ic interroge les héritages transversaux et traces des équivalences inédites entre les acquis du passé et les enjeux du futur.(..)

De la symbolique des contes pour enfants, aux cauchemars véristes du monde adulte, certains tableaux construisent un voyage multidirectionnel, dans un paysage où le pire et le meilleur se côtoient, où la brutalité nourrit l’attachement et la douceur couve sous l’agression. »

 

 

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:58

 

 synesthesia.jpg

Œuvre  présentée

« Synesthesia », 2008 – Son seul, 3’29 – Vidéo son 3 ‘ 44 ‘’

Réalisation : Pascal Frament et Sayaka Shoji

Musique : Dmitri Shostakovich – Prélude Opus 24- Adagio N°22 –Interprété par Sayaka Shoji (violon) et Itamar Golan (piano) (Deutsche Gramophon)

Courtesy Galerie Exit

 

 

La vidéo « Synesthesia », réalisée en 2009, est montrée ici pour la première fois dans le cadre d’une exposition d’art contemporain. 

Elle est le résultat de la rencontre entre le vidéaste Pascal Frament et la violoniste japonaise internationalement connue Sayaka Shoji.

Le projet mené par Sayaka Shoji et Pascal Frament constitue ainsi une expérience nouvelle, un projet réellement inédit, tant dans le monde de l'art contemporain, que dans celui de la musique classique. Il s'agit d'une véritable création commune entre deux artistes venant d'horizons différents, mais se rejoignant dans leurs affinités et leurs univers esthétiques.

Dans ce projet expérimental, la musique ne sera pas, comme souvent dans les vidéos plasticiennes, un accompagnement des images. Au contraire, ici, les images prennent racine dans la musique et la portent. Pour Sayaka Shoji, il s’agissait aussi d’une sorte d’hommage à l’ « âme russe » et aux musiciens russes qui la fascinent.

 

Réalité ou projection mentale ? L'homme tombe-t-il ou rêve-t-il qu'il tombe ? Se réveillera-t-il ou sombrera-t-il vraiment ? Et les images de vie, bribes de souvenirs, sont-ils les restes d'une vie réelle, une exploration de la mémoire ou une construction imaginaire ? Accompagnant l'homme dans sa rêverie, le spectateur flotte dans un monde incertain, visite des univers intimes et se laisse porter, lentement, par des images poétiques. Noir et blanc et auras de couleurs alternent produisant une atmosphère d'intimité et d'étrangeté, un puzzle mental, celui d'une femme, peut-être...

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 19:00

 

Opus-I-1--v-fanuele.jpg

 

Œuvre présentée

« Opus I», 2012 - technique mixte (bois, mousse de polyuréthane, plastique, perles, corail, nylon, cire, sel) - 112x32x19 cm

 

 

Dans « Beyond my dreams », Vanessa Fanuele montre une de ses étranges compositions sculpturales, comme une boîte à secret, mini-cabinet de curiosités inconscientes, recelant de recoins mystérieux, qui peut aussi être interprété comme un espace mental dans lequel glissements, associations, disjonctions, sauts a-rationnels formeraient un « topos », un objet hétéroclite mais présent.

 

Le travail de Vanessa Fanuele, protéiforme, dessin, peinture ou installation, s’articule autour d’interrogations complexes liés tant à la question de la féminité qu’à la mémoire ou aux espaces mentaux. Dans une sorte d’archéologie intérieure, aux travers d’éléments plastiques parfois hétérogènes qu’elle déplie, triture, traite et maltraite, elle cherche à extraire de la mémoire, comme on ouvre une boite de Pandore, les réminiscences d’une identité, d’une histoire, des fragments d’émotions, des explorations indécises, un secret.

Des confins de la conscience et du corps elle extirpe des « monstres », personnels ou collectifs, toute une mythologie intime qui rejoint souvent une certaine forme d’intuition du sacré, jouant parfois l’ambiguïté de la sensualité des corps en même temps que de leur organicité. Dans une expression radicale et dramatique, troublante dans son raffinement évoquant quelque monde enseveli, reliques, éléments organiques ou objets précieux se lovent entre eux et prolifèrent en rhizomes d’une conscience profonde, affleurant toujours entre les déchirures, territoires occultes, lieux d’histoires architectoniques et mémoire, espaces d’émotion et d’onirisme.

 

« Beyond my dreams » - Galerie Mondapart

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