Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 00:12

 

JacquesLizene.jpg

 

 

Il n’y a sans doute pas de figure plus délibérément imbécile que celle que dessine depuis quarante ans « l’art-vie » de Jacques Lizène. Concourrant en bonne position pour le titre d’artiste le plus médiocre de l'Histoire de l'art, le liégeois dénommé Jacques Lizène., autoproclamé "petit maître" de la médiocrité, se trouve l’heureux inventeur de l'art nul, de l'absence de talent érigé en attitude, du ratage comme liberté, de l'idiotie comme subversion et de l'absurde comme dernier terrain vague. Camarade de la pataphysique, de Rops, de Magritte, de Marïen, de Filliou, ou de Houellebecq, Jacques Lizène se fiche d'afficher tout esprit de sérieux que la position d'artiste post-post-moderne pourrait supposer et se moque des postures et des mythologies de l'art contemporain.

 

Etablir le lexique de ses facéties s’avèrerait impossible, mais, il peut : peindre avec sa propre matière fécale, sur un motif de « mur de briques », cumuler, sur son propre visage, et à tous les âges, le plus grand nombre possible de « Tentatives de sourire », produire d’hétéroclites «Sculptures nulles», entasser des tableaux à l’envers ou les accrocher de travers, inventer des « architectures foireuses », hybrider des bouts de meubles, de tableaux, de sculptures, de photos, qui n’ont rien à faire ensemble, peindre « à la Picasso », le plus médiocrement possible, les avions que Picasso n’a jamais peint, écrire des chansons minables pour un « Minable Music-hall », utiliser son sexe comme une marionnette, filmer ce qu’il n’y a rien à voir…Bref, perturber sans relâche l’ordre ordinaire, fusse-t-il subtil et intelligent, des choses, s’évertuer, avec l’énergie du désespoir, à l’absurde, l’improbable, l’aléatoire, le stupide, le piteux, l’incongru, le raté, le sans intérêt et sans importance, le ni fait ni à faire...

 

Dans ce méthodique et déraisonné dérèglement des systèmes, moins puéril qu’il n’y peut paraître, « on ne peut cependant », comme l’écrit Guy Scarpetta,  « qu’être ébloui par la profusion (et la richesse) de l’imagination qu’une telle dérision mobilise ». Scarpetta, encore, voit en Lizène, un  genre de dandy, « mais à condition de préciser que là où le dandysme ordinaire vise à la distinction (au double sens du mot), Lizène le fait quant à lui basculer du côté de la trivialité, du ratage, ou de ce qu’il nomme la « banlieue de l’art » ; ce serait, en quelque sorte, un dandysme négatif, désenchanté, désublimé, désidéalisé » *

 

*Guy Scarpetta, L'Energumène, dans "Jouons aves les vidéos mortes de Jacques Lizène", Editions L'Usine à Stars / L'Eclat / Yellow Now- côté Arts, 2009.

 

 

 

"SEULES LES PIERRES SONT INNOCENTES" - GALERIE TALMART - 22 Rue de Cloître St Merri- PAris 4ème -

DU 13 AVRIL AU 12 MAI 2012

Partager cet article
Repost0

commentaires

Recherche

Liens