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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 00:00

C'est avec plaisir que je présente ici à nouveau la spectaculaire envolée d'oreillers brodés qui avait fait le succès de "Beyond my dreams" à Boulogne-Billancourt...

 

H2M-salle-2---3.jpg

 

 

 

« Seules les larmes sont pour l’oreiller »

Installation de 30 oreillers, dimensions variables ( 60 x 60 chaque oreiller), oreillers blancs durcis et oreillers durcis recouverts de tarlatane brodée et dessin crayon aquarelle sur papier millimétré, 2012-2013

 

 

Poétique et spectaculaire envolée d’oreillers brodés, l’œuvre de Sylvie Kaptur-Gintz se veut un hommage à sa mère. « Seules les larmes sont pour l’oreiller » : une phrase que l’artiste a souvent entendue dans la bouche maternelle, manière de dire que la nuit et le lit sont le temps et le lieu des songes, mais aussi ceux, dans le secret de la chambre, des tristesses, des regrets et des souvenirs douloureux. Les identités, les histoires, les liens, sont au cœur de la genèse de cette œuvre. Ainsi, les visages brodés sont ceux de femmes que connaît l’artiste, et avec qui elle entretient un lien, de transmission, ou d’amitié…Au travers de ces visages, elle exprime toute une forme de l’humanité, dans sa dimension organique, puissante mais fragile (le squelette, les organes vitaux, le sang) et temporelle, incarnée par la symbolique des oiseaux.

La technique même employée par l’artiste met en abîme cette dualité de joie et de souffrance, de force et de fragilité, de gravité et de légèreté, car sous leurs douces apparences, les oreillers, rigidifiés, se révèlent bien plus durs qu’ils n’y paraissent.

 

Le travail de Sylvie Kaptur-Gintz, et notamment ses objets et installations, témoignent tous d’un goût pour les matières nobles mais simples. Dans son travail d’installation, l’artiste s’approprie des gestes d’artisan, les gestes des anciens, des petites mains, tailleurs, maroquiniers…Gestes qu’elle n’a pas appris, qu’elle utilise, dit-elle, « d'une main malhabile » dans un souci de préserver et de nourrir le fil des filiations et des transmissions, d’une histoire mais aussi d'un vocabulaire qui est devenu peu à peu la trame de son travail. « J'utilise », explique-t-elle, « des matériaux simples de la vie quotidienne, mais je bataille avec ces matériaux pour élaborer un nouveau vocabulaire artistique ». Car pour elle, le geste de création est étroitement lié aux notions de naissance et de renaissance. Le monde, ou plus exactement « l’être au monde » est une naissance sans cesse renouvelée, porteuse de mémoire, d’identités, d’histoires individuelles et collectives. Chez elle, les dispositifs formels sont intimement liés au sens, aux émotions suscitées, évoquant la singularité de la condition humaine, la présence humaine dans sa multitude et son unicité, dans sa force et sa fragilité.

 

(Texte extrait du catalogue)

 

 "Au-delà de mes rêves" - Du 26 octobre au 23 février 2013

 

Commissariat: Marie Deparis-Yafil et commissariat général: Fabrice Bassemon et Magali Briat-Philippe

 

 

 

H2M - Espace d'Art Contemporain

 

Hotel Marron de Meillonnas

 

5 rue Teynière

 

01000 Bourg-en-Bresse

 

Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 13h à 18h

 

Entrée libre

 

 

 

et

 

 

 

Monastère royal de Brou

 

63 boulevard de Brou

 

01000 Bourg-en-Bresse

 

Exposition ouverte tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 17h

 

Entrée payante

 

 

 

Catalogue de l'exposition disponible aux boutiques du Monastère et sur demande par correspondance.

 

(sauf 1er novembre, 25 décembre et 1er janvier)

 

 

 

Exposition labellisée Résonance de la Biennale de Lyon 2013

 

 

 

Avec le soutien de:

 

Ministère de la Culture, Région Rhônes-Alpes, Conseil Général de l'Ain

 

En partenariat média avec Télérama

 

 

 

Sur une initiative de

 

Musée de France, Ville de Bourg-en-Bresse / Chemins de la Culture, Centre des Monuments Nationaux

 

 

 

 

 

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