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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 19:49

Détournement d’icônes

 

Mélanger l’art et la vie : devenir l’espace d’un instant une star du football, prendre la place des nouvelles icônes que sont devenus les sportifs de haut niveau, réfléchir sur le pouvoir des logos...

 

Chloé Ruchon est davantage designeuse que plasticienne, même si son rapport à l'objet s'en rapproche et que les frontières entre art et design sont parfois ténues. Ce BarbieFoot, montré autant chez Colette qu'à la Biennale de Lyon, connait un succès international. Pour les connaisseurs, il faut savoir qu'il s'agit d'un vrai Babyfoot, fabriqué chez Bonzini, référence du genre!

 

arton2189.jpg"Pièce quasi-monumentale, le Barbie Foot de Chloé Ruchon est un baby-foot dont les traditionnels joueurs en aluminium ont été remplacés par les mythiques poupées Barbie, en tenue de footballeuse. Ce Barbie Foot oppose et réunit deux univers a priori inconciliables.

D’un côté, l’univers du football, viril, parfois violent, peu enclin à la sophistication et au glamour à paillettes. Et puis le monde du baby-foot, qui, s’il est aussi un sport, symbolise l’atmosphère des cafés, l’adolescence et le lycée.

De l’autre, le monde rose bonbon, lisse et joli, de la poupée Barbie mondialement connue, rêve de séduction et d’ultra-féminité pour des millions de petites filles.

En remplaçant les joueurs par de jolies poupées, Chloé Ruchon fait voler en éclat les stéréotypes du masculin/féminin et les codes qui les régissent. Mais elle induit aussi une réflexion plus fine sur la notion de compétition, non seulement entre les sexes, mais au cœur même de l’image de la féminité que véhiculent des icônes telles que la poupée Barbie.

 

Chloé Ruchon est une jeune designer free lance, diplômée en design d’objet de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Le Barbie Foot a constitué son projet de fin d’étude, réalisé en partenariat avec la société Bonzini et la marque Barbie - Mattel. Cette oeuvre a déjà été présentée au DMY, Festival International de Design à Berlin, au magasin Colette à Paris, à Metz lors de la Nuit Blanche 2009, ainsi qu’à Lyon, dans le cadre de la Biennale Off d’Art Contemporain.

Le travail de Chloé Ruchon est axé autour d’une réflexion sur les codes et les fonctions des objets caractéristiques de la société contemporaine, et sur la manière de les manipuler ou de les détourner, toujours avec humour ou ironie, en connectant des mondes hétérogènes."

 

(texte extrait du catalogue)

Oeuvre réalisée en collaboration avec Bonzini et Mattel

 

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 15:28

Détournement d’icônes

 

Mélanger l’art et la vie : devenir l’espace d’un instant une star du football, prendre la place des nouvelles icônes que sont devenus les sportifs de haut niveau, réfléchir sur le pouvoir des logos...

 

J'avais découvert le travail de Cyril Hatt à Slick l'année dernière, et j'avais retenu de ses étonnants volumes photographiques une impression d densité qui était trompeuse, car il n'y a rien de plus léger que ces objets, et cela renforce l'étrangeté de ces oeuvres au réalisme malmené.

Nous avons choisi de montrer plusieurs oeuvres de Cyril Hatt dans l'exposition, et, en particulier dans cette première partie, un ensemble de "chaussures à logo", comme une interrogation sur cette sorte de hiatus entre le fantasme du logo, et la réalité de l'objet.

 

hatt-shoes.jpg"Une fois passé le moment de perplexité et d’étonnement face aux objets réalistes mais étrangement usés de Cyril Hatt, on saisit à quel jeu sculptural, autour de l’illusion de l’image, de la matière, de la densité et des volumes, l’artiste nous convie. Cyril Hatt s’approprie des objets du quotidien, souvent issus de la culture populaire - une bicyclette, un tee-shirt - ou de l’univers de la rue - comme le skate-board -, à la fois ordinaires et anodins, si quotidiens qu’on ne les voit plus. Il les fait renaître sous notre regard, dans la reconnaissance troublée de cette réalité, à la fois étrange et familière.

Avec ses chaussures de sport « à logo », il présente des objets de désir « presque » à l’identique, mais qui, contrairement à une contrefaçon, se trouvent vidés de leur substance, de leur valeur marchande. « Peau » de l’objet ou simulacre, l’artefact, avec ses sutures visibles, se trouve privé d’une certaine manière de son pouvoir de séduction, montrant comme l’envers de son décor, sa métaphore négative.

 

Travaillant depuis longtemps sur la matière photographique, Cyril Hatt produit des « volumes photographiques » depuis 2003. Pour lui, la photographie est un matériau et un moyen de détournement de l’image de l’objet. Prenant des dizaines de clichés d’un objet sous tous les angles, il en découpe les contours puis le réassemble en volume à l’aide de simples rubans adhésifs et d’agrafes. Il le recrée alors dans ses trois dimensions, opérant ainsi un glissement des dimensions. Appliquant à n’importe quel objet ce procédé de « stéréophotographie »*, Cyril Hatt peut réaliser des objets aussi impressionnants qu’un bus ou une voiture à l’échelle 1 et même des intérieurs d’appartement entiers ! Il questionne ainsi la perception de la réalité, des volumes et de la densité par des effets d’illusion. Mais dans le même temps, cette mise en volume inhabituelle de l’image photographique n’est pas une duplication hyperréaliste de l’objet. Les photographies-sculptures de Cyril Hatt, altérées et fragiles, à la fois « bricolées et sophistiquées », semblent avoir vécu. Artefacts dotés d’une certaine étrangeté, réalités sublimées, les objets sont théâtralisés, comme des reliques, devenant simulacres de notre monde quotidien, dont le réassemblage paraît en dévoiler une forme de vérité intrinsèque.

 

 

*Depuis 2003, Cyril Hatt travaille autour du procédé de stéréophotographie. « La stéréophotographie est un procédé qui permet de créer l’illusion du relief en superposant deux photographies prises d’un même objet ou lieu, mais à partir de points de vue légèrement différents, recréant la distance entre les deux yeux. C’est de centaines de points de vue qu’a besoin Cyril Hatt pour recréer le relief sans passer par l’illusion d’optique », François Bazzoli"

 

(Texte extrait du catalogue de l'exposition)

Oeuvres Courtesy Galerie Bertrand Grimont

 

On retrouvera prochainement la Galerie Bertrand Grimont et Cyril Hatt à la FIAC, cour carrée du Louvre

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 22:16

Détournement d’icônes

 

Mélanger l’art et la vie : devenir l’espace d’un instant une star du football, prendre la place des nouvelles icônes que sont devenus les sportifs de haut niveau, réfléchir sur le pouvoir des logos...

 

Dans cette partie, nous avons choisi de présenter la vidéo-performance "Numéro 10" de Massimo Furlan, dans une ambiance "jour de match au salon" qui, à l'instar du propos de Furlan, rappelle notre enfance.

 

furlan.jpgDans Numéro 10, Massimo Furlan rejoue le match de la demi-finale de la Coupe du Monde de 1982, entre la France et l’Allemagne de l’Ouest, en se glissant dans la peau du numéro 10 de l’époque, Michel Platini, qui représente pour l’artiste une figure héroïque. Ce match est resté mythique en raison de l’intense suspens qui régna jusqu’à son terme, avec ses tirs au but, et de ce qui fut qualifié d’« agression » du gardien de but allemand sur le joueur français Battiston. « Aucun film au monde, aucune pièce, ne saurait transmettre autant de courants contradictoires, autant d’émotions que la demi-finale perdue de Séville », dira Michel Platini de ce match d’anthologie.

Cette performance ramène l’artiste à une période de son enfance dans laquelle il se prenait pour un champion de football. L’artiste rejoue seul et sans ballon la partie, au Parc des Princes, dans un stade vide à l’exception d’un public restreint. Il doit donc, comme un enfant le ferait lorsqu’il joue un match imaginaire, se remémorer les phases de cette rencontre historique. Ballet quelque peu fantomatique, ce n’est pas une victoire que rejoue Furlan mais une défaite, qui peut aussi être vue comme une forme de deuil des images de l’enfance, moins dans la nostalgie que dans une forme de réminiscence proustienne. Cet acte dans lequel se (re-)jouent l’absence et le grandiose, le rituel et l’absurde, semble exprimer la puissance des idoles sur l’enfance et la manière dont se construit l’imaginaire et l’identité dans ces identifications et ces admirations.

 

Massimo Furlan, artiste suisse d’origine italienne, a d’abord pratiqué la peinture, la photographie et la sculpture, pour ensuite se consacrer aux installations, à la vidéo, à la scénographie et à la performance. Il fonde d’ailleurs, en 2003, Numero 23 Prod, sa propre compagnie de production liée à cette nouvelle orientation. Furlan collabore aux scénographies de plusieurs compagnies de danse et de théâtre. Il a récemment mis en scène, en Avignon, une de ses créations théâtrales, dans laquelle il « rejoue » le concours de l’Eurovision de 1973. Ainsi, son travail repose essentiellement sur les notions de mémoire et d’oubli, liées à son enfance et à la « banalité », dit-il, de son histoire personnelle, en parallèle de l’histoire collective. Que fait-on de ses souvenirs d’enfance? Comment nourrissent-ils ce que nous devenons, qu’a-t-on perdu de nos enfances ? Si Massimo Furlan a réalisé plusieurs performances autour du football, il a aussi convoqué de nouveau les héros de son enfance, de Superman (dans le costume duquel il se promena dans les rues de Zurich ou au Parc de la Villette à Paris) à Mike Brant ou Patrick Juvet, vedettes de la chanson populaire ou de la variété, qui incarnent des figures auxquelles, petit garçon, il rêvait de s’identifier. Ainsi, ce sont toujours des éléments de sa propre vie qui, mêlant humour sans cynisme, poésie, fantasme, réinterprétation de la biographie et de la mémoire, nourrissent sans cesse son travail.

 

(Texte extrait du catalogue de l'exposition)

 

Vidéo Courtesy TutuProduction, Genève, Suisse

 

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 22:21

C'est ironique évidemment...

L'exposition Figure Libre a ouvert ses portes depuis mercredi 6 octobre, le vernissage a eu lieu jeudi, et, comme le veut la tradition, la télévision locale, TVFil78, est venu faire un petit reportage:

 

http://www.tvfil78.com/journal/article-journal-07-10-2010.html

 

(vers 9'50)

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 12:33

 Je ressors ce texte que j'avais écrit pour Wela il y a quelques temps, à l'occasion de son exposition à Chartres dans le cadre de "Art Pologne Aujourd'hui"

 

Elisabeth--WELA--Wierzbicka-3541-1.jpg"Lignes et traits, formes et couleurs parfois, l’œuvre de Wela nous surprend d’abord, car contre toute attente, nous sommes en présence… de papier et de crayon. Wela dessine, depuis toujours, perpétuant ainsi la traditionnelle excellence pour les arts graphiques des artistes venant de l’Est de l’Europe. Aux Beaux-arts de Cracovie, au cœur de sa Pologne natale, Wela étudia donc la peinture, la sculpture, tout comme la gravure, et le dessin.

 

Mais après quelques détours par la gravure –qu’elle pratique toujours à l’occasion-, l’art de la mine de plomb l’emporte sur les autres formes d’expressions, privilégiant la liberté, la spontanéité du geste créatif et le contact direct avec la matière. Wela choisit la simplicité du trait noir sur le blanc du papier, auquel vient parfois s’ajouter un ocre profond, en même temps que la puissance des lignes, travaillées dans l’épaisseur, denses, profondes. L’artiste sait à merveille en entretenir la tension dramatique : fluides ici, là enchevêtrées, précises parfois, floues jusqu’à l’effacement, ailleurs. Sur la surface plane, le dessin prend toute sa matérialité, et l’on pressent le rapport organique, charnel, qu’elle entretient avec lui.

 

Loin d’être anecdotique, confiné aux travaux préparatoires ou aux fonds d’atelier, le dessin se déploie alors dans des dimensions spatiales et poétiques inhabituelles. Car tandis que celui-ci connaît aujourd’hui un renouveau, et un regain d’intérêt, le travail graphique de Wela s’inscrit avec force dans une volonté très contemporaine de montrer le dessin autrement.

 

D’abord le sortir du cadre, au propre comme au figuré ! Des polyptiques où le dessin se poursuit de tableau en tableau à ses œuvres les plus monumentales, Wela porte le dessin ailleurs, autrement, le descend des cimaises, l’extrait de l’exiguïté de la galerie. Le voici tridimensionnel, sculptural. Le voici s’invitant dans l’espace public, haut de six mètres, multiplié en cinq cent colonnes, accroché aux arbres ou flottant au vent !

On ne regarde pas une œuvre de Wela, on y pénètre, on s’y engage. Ses installations puisent sans ambiguïté dans le mythe de « l’œuvre totale », dans le désir de l’artiste de produire des univers immergents, l’espace d’un instant. Naissent ces «œuvres à vivre », dans lesquelles les spectateurs sont pris à parti, invités, enveloppés.

 

Ainsi l’impressionnant « Passage suspendu »*, où, pénétrant dans le dessin, dont l’image se répète, se déforme, se diffracte grâce à une colonne d’acier que l’on peut tourner sur elle même, le spectateur devenu acteur entre dans un monde aux contours inconnus et mouvants. Un monde fictionnel, bien que non narratif, un monde imaginaire, au sens propre, intrinsèquement lié à la sensibilité, celle d’une perception à la fois libérée et hypnotique.

 

Wela aime en effet à emmener le spectateur dans un entre-deux, subtil déséquilibre entre réalité et irréalité, présence et fugacité, décomposant la vision pour mieux la recomposer.

 

Ainsi ses colonnes -forme récurrente chez Wela-, à la verticalité visuellement très suggestive, composent des installations combinatoires ouvrant sur des manières nouvelles d’expérimenter l’œuvre dans le déplacement. Amenant le spectateur à se promener dans le dessin, Wela lui offre le moyen de créer perceptions, perspectives et points de vue nécessairement inédits : la déambulation se fait appropriation de l’œuvre, le contexte se mue en subjectivité. Il y a chez Wela une sorte de générosité, un sens du partage, dans cette manière qu’elle a, au travers de ses œuvres métaphores, d’inviter à une interprétation vécue, ressentie.

 

Car la démarche de Wela ne saurait se réduire à une poétique de la forme. Certes le dessin est plutôt abstrait, dans le mouvement et l’impression davantage que dans la figuration – parfois, Giacometti dessinateur n’est pas loin-, jouant sur les contrastes, les formes, les plans et les espaces. Mais tout cela est sous-tendu par une densité, une épaisseur émotionnelle, une sorte de sérénité emprunte d’une mélancolie qu’on pourrait parfois prendre pour de la solennité mémoriale, mais on aurait –un peu- tort.

 

Installations urbaines ou environnementales, architecturales ou sculpturales, parfois en contrepoint de la nature…Le charme opère. Avec, au fond, une assez belle économie de moyen et un remarquable sens de la mise en espace, Wela parvient à montrer le dessin, dans une troisième dimension complètement novatrice, et toujours profondément intelligente, efficace, et poétique."

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 11:54

 

La galerie Loevenbruck reçoit dans ses murs Jean Dupuy, qui avait fait les honneurs de Chez Robert, dont je parle souvent ici, il y a quelques mois. Avec "En 4ème vitesse", Jean Dupuy démontre, s'il en était besoin, sa toujours grande vitalité.

 

"En 4ème vitesse" - Jean Dupuy - Galerie Loevenbruck- 6 rue Jacques Callot- Paris 6ème - Jusqu'au 30 octobre 2010 

 

molina-porte.jpgIl y a quelques temps, j'avais déjà repéré ce multiple de Miguel Angel Molina, une poignée de porte recouverte de peinture, matérialisant la dimension haptique du travail de Molina, et édité par la Galerie UNA. On pourra retrouver Une oeuvre de Miguel Angel Molina dans l'exposition "Ouvrir", initiée par le groupe Vachette Assa Abloy, leader français des systèmes d'ouverture, autour de...la poignée de porte! 16 propositions d'artistes contemporains détournant ou revisitant cette fonction essentielle!

 

 A l'espace 13 sévigné, rue de Sévigné dans le 4ème, du 15 au 17 octobre

 

 

 

"Art Pologne aujourd"hui" présente 4 artistes contemporains d'origine polonaise, parmi lesquels Gabriela Morawetz, dont j'ai parlé dans ces pages cet été, et Wela, pour qui j'avais eu l'occasion d'écrire un texte il ya quelques temps, et que je vais rééditer aussi. Pour l'une comme pour l'autre, un travail d'uen grande subtilité, fort et poétique, à découvrir si vous passez par Chartres!

 

"Art Pologne Aujourd'hui" - Archives départementales d'Eure et Loire à Chartres - Du 8 octobre au 10 décembre 2010- Avec Aliska Lahusen, Gabriela Morawetz, Piotr Szurek et Wela- Esplanade Martial Taugourdeau - Pont de Mainvilliers - 28026 Chartres

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 11:33

 

Dans le cadre de Triptyque 2010, manifestation organisée par la Ville d'Angers, dans laquelle le Grand Théâtre, l'Hôtel de Ville et la Tour St Aubin seront investis par des oeuvres contemporaines, la galerie Patrick Gaultier montrera une oeuvre sur aluminium de Sylvain Polony.

J'aurais bientôt l'occasion de reparler de cet artiste, à l'occasion de la sortie prochaine de son catalogue monographique aux Editions Biro, pour lequel j'ai rédigé une série de textes.

 

Annonce-Tryptique-2010.jpg

 

TRIPTYQUE- Du 8 octobre au 21 novembre 2010

Grand Théâtre - Hôtel de Ville - Tour Saint-Aubin- 49100 Angers

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 22:10

Femmeecorchee1.jpgJe ne peux évidemment qu'encourager tous ceux qui passeront cette nuit dehors, à pousser jusqu'au bout de la ligne 1 pour y découvrir "LUX", le projet de ZEVS...

 

Mais, sans itinéraire, et dans cette manifestation placée sous le signe du spectaculaire, je proposerai un contrepoint délicat, celui du dessin.
A découvrir, les dessins de Sandra Krasker à l'étonnant et très fréquenté ex-squat devenu vraie maison des artistes le 59 Rivoli. Je pense que j'aurai bientôt l'occasionde reparler du remarquable travail de Sandra.

A redécouvrir, les dessins de Emmanuel Régent dans l'exposition "Au bout de la main", dans le 10ème.

 

NUIT BLANCHE 2010- dans la nuit du 2 au 3 octobre-

Sandra Krasker- 59Rivoli- 59, rue de Rivoli- Paris 1er

Emmanuel Régent - "Au bout de la main" - Les douches La Galerie - 5 rue Legouvé - Paris 10e

 

Photo: Femme écorchée - Sandra Krasker

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 21:55

 

Samedi prochain, dans la nuit, la façade de la Tour du Village du Château de Vincennes sera frappée par la foudre!

Cela fait de longs mois que je travaille sur ce projet avec l'artiste, je ne sais pas encore exactement à quoi ça ressemblera, peut-être à quelque chose comme cette simulation...

 

 LUX--La-faille--_Zevs.jpg

 

Je suis particulièrement ravie de réaliser avec ZEVS ce projet -un peu- pharaonique, et aux contraintes multiples, notamment sur le plan technique, à l'occasion de la Nuit Blanche 2010.

 

Cet éclair dessiné au pigment fluoluminescent sur les 25 mètres de haut de la façade au dessus du pont-levis sera sans doute spectaculaire!

Les visiteurs, pour pénétrer dans l'enceinte du château, passeront par cette Tour du Village métamorphosée.

A l'intérieur, deux compagnies de danse et une installation de Claude Closky inciteront les visiteurs à passer une nuit très spéciale au Château.

 

"LUX" - ZEVS - Château de Vincennes - Nuit du 2 au 3 octobre 2010- Dans le cadre de la Nuit Blanche 2010

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 13:03

 Il reste encore quelques jours pour découvrir l'exposition "Un rêve utile", curaté (j'aurais envie de dire: évidemment) par Simon Njami, vue d'ensemble de la photographie africaine contemporaine. Dans la sélection, on retrouvera les photographies de Mouna Karray, dont j'ai déjà parlé ici.

 

Un rêve utile

photographie africaine 1960-2010
Samedi 26.06  au  26.09.2010
Palais des Beaux-Arts, Bruxelles

 

On  retrouvera Mouna Karray à la Biennale de Lubumbashi, au Congo

Pendant cinq jours, la ville sera transformée en un grand patchwork qui accueillera les œuvres des artistes suivants (sous réserve), sélectionnés sous le commissariat artistique de Simon Njami :

En photographie :

  • Adama Bamba (Mali)
  • Dimitri Fagbohoun (Bénin)
  • Jellel Gasteli (Tunisie)
  • Kiluanji Kia Henda (Angola)
  • Kiripi Katembo Siku (R.D.Congo)
  • Mouna Karray (Tunisie)
  • Pierrot Men (Madagascar)
  • Zineb Sedira (Algérie)
  • Zwelethu Mthethwa (Afrique du Sud)

En vidéo :

  • Bili Bidjoka (Cameroun)
  • Jimmy Ogonga (Kenya)
  • Kader Attia (Algérie)
  • Moataz Nasr (Egypte)
  • Myriam Mihindou (Gabon)

2ème édition
Rencontres Picha,
Biennale de Lubumbashi
du 13 au 17 octobre 2010

 

Enfin, on pourra voir ou revoir la très belle série MurMurer, dans le cadre de l'exposition "L’autre bord #1", questionnant le croisement des territoires et les frontières au coeur du bassin méditérannéen, et en prémisse de l'année de Marseille, Capitale Européenne de la Culture.


« Marseille, ville ouverte. Dans un monde où règnent les territoires et les identités, les frontières et les nationalités, Marseille est une rive et un rivage, un bord de mer. Marseille, en ce sens, est une ville sans frontières. La Méditerranée, qui la borde, est l’espace flottant qui, des désirs, quelquefois, comme dans toute odyssée, lorsque la chance sourit, peut faire une réalité."

Seloua Luste Boulbina - Commissaire de l'exposition

 

                                                                            Note sur la série Murmurer par  Mouna Karray-

 
karray.jpg"Sfax est ma ville natale, cité portuaire et industrielle du sud de la Tunisie.
Depuis quatre décennies, une série de décisions politiques a progressivement transformé des lieux publics de Sfax en lieux interdits et incertains... Ces lieux disparaissent mais aussi réapparaissent cependant que leur limites et frontières résistent curieusement aux changements... Ces limites sont des constructions volontaires ou bien ont surgi, au fil du temps, de manière involontaire. Leurs fonctions sont ambiguës, on ne sait pas si elles barrent un passage ou invitent à un passage indiscret... Curieusement, années après années, ces lieux ont réussi à redessiner le paysage urbain : les enceintes des maisons sont à l’image de ces frontières. "

 

"L'autre bord" - Du 14 octobre au 7 décembre 2010 // Vernissage le 14 octobre 2010 à la galerie des grands bains douches et le 15 octobre 2010 à la galerie Montgrand, Marseille - http://art-cade.net/art-cade/spip.php?article18


Mouna Karray (1970) vit et travaille entre la France et la Tunisie. Elle entre en 1989 à l’Institut Supérieur d’Animation Culturelle de Tunis. Durant quatre années, elle s’y initie au cinéma, à la vidéo, puis à la photographie. En 1995, elle réalise à Tunis sa première exposition personnelle, Alchimère. Elle obtient une bourse de l’Etat japonais : en 1997, elle s’inscrit à la Nihon University puis au Tokyo Institute of Polytechnics and Arts –, dont elle sortira en 2002 titulaire d’un Master en Média de l’Image, spécialité Photographie. Au cours de ce séjour, Mouna Karray entame de nombreux travaux et participe à plusieurs expositions. C’est à Tokyo aussi qu’elle initie les premiers diptyques du projet Au risque de l’identité, qui se poursuit encore aujourd’hui. Elle réalise en 2004 le commissariat d’une exposition d’art contemporain, « Zones », questionnant la notion de « territoire ». En 2005, Mouna Karray obtient une résidence d’artiste à la Cité Internationale des Arts et s’installe à Paris. Dès lors, elle participe à de nombreuses expositions collectives, en France, en Tunisie, mais aussi à Niamey au Niger ou à Bamako, au Mali (pour les Nouvelles Rencontres Africaines de la Photographie). En 2007, elle développe la série Murmurer, qui, au travers de clichés des murs de Sfax, murs à l’abandon dont on ne sait ce qu’ils furent ni pourquoi ils sont encore debout, réinitie la réflexion, récurrente chez l’artiste, autour des frontières, des limites, physiques ou non, des passages, des dualités et des altérités.

 

(texte réalisé pour l'artiste,  visible sur le site de l'artiste www.mounakarray.com )

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