Première exposition de la saison, "Entrelacs" présente une double installation sonore et visuelle signée Anne-Flore Cabanis (qui fut récemment notre invitée dans "Jardins en métamorphose") et Nicolas Charbonnier.
"Les deux artistes installent dans la galerie un réseau de bandes élastiques équipées de capteurs sonores qui font émerger l'oeuvre avec la présence du public.
Un des éléments constitutifs du travail d’Anne-‐Flore Cabanis est le trait, dans sa plus pure représentation. Ses dessins reposent sur l’idée d’une ligne ininterrompue, véritable labyrinthe d’où émane une forme, un espace dans
la feuille, une figuration (le cerveau de l’installation « connexions »). A l’échelle microscopique, c’est un jeu de densités, de textures, un fil d’Ariane sans fin qui s’offre à nous.
A l’échelle macroscopique, ce chemin esquissé par la ligne courante crée un objet qui, confronté à notre imagination et notre mémoire,prend un sens beaucoup plus figuratif. En transposant dans l’espace ce jeu de lignes, l’artiste crée de véritables réseaux d’élastiques, jouant avec les perspectives, créant de nouveaux volumes et donnant vie au lieu investi.
Nicolas Charbonnier envisage la composition musicale telle une sculpture sonore. La couleur et la texture prime sur la notion de narration et de mélodie.
Le sinus, élément fondamental de tout son harmonique, et le grain forment ses deux matériaux de prédilections. Ces deux éléments synthétiques sont auto-‐générés et transformés via l’informatique pour parfois obtenir des textures organiques, de manière aléatoire. D’une fréquence pure et stable et d’un nuage de grains naît alors une sculpture, un landscape sonore.
Les tentatives de concrétiser physiquement ou sur le plan sonore un réseau et ses échanges parsèment le travail des deux artistes.
La question de l’énergie et surtout du mouvement qui s’opère au sein de ces réseaux est palpable dans les installations d’élastiques d’Anne-‐Flore et les textures en perpétuel mouvement qui jonchent les pièces de Nicolas.
En pénétrant dans l’installation, le public la nourrit, la fait vivre. Le passage des corps provoque des accidents, des accélérations et des ralentissements dans la production d’informations. Focalisation sur un noeud d’un immense réseau imaginaire en perpétuelle régénération. Saturation du réseau, mouvements d’informations, etc.
Emergence, véritable émanation d’un résultat inattendu en fonction de la pièce, du temps, des accidents provoqués par le public."
(source: dp de l'exposition)
"Entrelacs"- Anne-Flore Cabanis et Nicolas Charbonnier -
Du 1er au 16 septembre 2012
vernissage le 6 septembre
Galerie Talmart
22 rue du Cloître St Merri- Paris 4