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9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 10:55
Céline Tuloup- Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce - Copyright: Céline Tuloup

Céline Tuloup- Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce - Copyright: Céline Tuloup

Plutôt originale, cette interview en français pour la Radio publique espagnole!

https://www.rtve.es/play/audios/emission-en-francais/emission-francais-predictions-les-artistes-face-lavenir/16036126/

(début du replay puis à partir de la minute 6)

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8 avril 2024 1 08 /04 /avril /2024 12:11
Visuel: Clara Tissot - Le Soleil - Copyright: Art Digital Studio
Visuel: Clara Tissot - Le Soleil - Copyright: Art Digital Studio

Visuel: Clara Tissot - Le Soleil - Copyright: Art Digital Studio

C'est avec grande joie que je lance l'invitation au vernissage de 

PREDICTIONS

section contemporaine

le 12 avril 2024, à partir de 18h30, à

H2M

1 rue Teynière

01000 Bourg-en-Bresse

Avec

Pierre Ardouvin, Ulysse Bordarias, Matthieu Boucherit, Fabien Chalon, Pablo Cots, Louise Deltrieux, Jessy Deshais, Caroline Ebin, mounir fatmi, Esmeralda Kosmatopoulos, Régis Perray, Julien Prévieux, Mai Tabakian, Clara Tissot, Dominique Torrente, Céline Tuloup 

 

L'artiste et tarologue Clara Tissot fera une performance de tirage de Tarot de Marseille revisité.

 

Samedi 13 avril à 14h30: causerie-conversation - visite avec moi, ainsi que les artistes: Jessy Deshais, Clara Tissot, Dominique Torrente et Régis Perray

EXPOSITION JUSQU AU 28 JUILLET

CATALOGUE PARU

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 12:02
Pleine Vie N° 454 - Article par Coline Bouvart -

Pleine Vie N° 454 - Article par Coline Bouvart -

Merci à Coline Bouvart pour ce bel article sur l'exposition Prédictions, qui se tiendra en plusieurs volets - volet "classique" au Monastère royal de Brou et volet contemporain, dont je suis commissaire, à H2M, à partir du 13 avril, avec:

Pierre Ardouvin, Ulysse Bordarias, Matthieu Boucherit, Fabien Chalon, Pablo Cots, Louise Deltrieux, Jessy Deshais, Caroline Ebin, mounir fatmi, Esmeralda Kosmatopoulos, Régis Perray, Julien Prévieux, Mai Tabakian, Clara Tissot, Dominique Torrente, Céline Tuloup

"Prédictions", on en parle!

PREDICTIONS

H2M - Hôtel Marron de Meillonnas

1 rue Teynière

01000 Bourg en Bresse

Vernissage le 12 avril 2024

DU 13 avril au 28 juillet 2024

 

UN CATALOGUE EST EDITE, aux Editions In Fine, pour l'occasion, avec de nombreux contributeurs, dont moi...je publierai le texte bientôt

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 16:42
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

Après "Venus Vesper" en 2017 et "Touriste!" en 2019, je suis très heureuse d'être invitée à nouveau pour la Ville de Mitry-Mory à curater une exposition au charmant Atelier Espace d'Arts Plastiques, sous la houlette d'Eliette Nekert, avec cette exposition personnelle de Béatrice Bissara, "Vitacène". 

Après "Fragiles sommets", en 2022, au Château des Tourelles au Plessis Trévise, nous poursuivons notre aventure avec cette exposition, "Vitacène", présentant , auprès de peintures et d'une "Oscillation", de nouvelles pèces, notamment des céramiques, dans une ambiance qui se veut une promenade immersive au cœur d'une nature vivante, bruissante et polymorphe.

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

Depuis quelques années, le concept d’anthropocène a émergé dans la pensée contemporaine, désignant, souvent de manière critique, l’ère de l’Histoire universelle à partir de laquelle l’homme et l’activité humaine ont commencé à avoir un impact sur la nature lui préexistant. Avec Vitacène, Béatrice Bissara imagine un nouveau concept, celui d’une « ère d’après », de la résurgence du vivace et de la puissance créatrice après que la technologie nous en ait détournés.

A travers différents médiums – peintures, oeuvres sonores (dont les Livres-murmures), sculptures, installation (une Oscillation synesthésique) - l’artiste nous offre une expérience immersive, une « apnée introspective », au coeur de la nature et de la forêt, réévaluant notre relation avec la vie et le vivant.

Se reconnecter avec ses ressentis les plus subtils, toucher par les sens la vie qui « transcende la forme et le visible » : pour Béatrice Bissara, la nature ne constitue pas un ensemble de corps végétaux ou animaux, mais une conscience vibrante. « Cette vision », explique-t-elle, « rompt avec la séparation fictive des règnes, unifiant l’humain, le végétal et l’animal dans une symbiose mystérieuse ».

A l’instar du philosophe Baptiste Morizot, elle souhaite « repolitiser l’émerveillement* », renouer avec la sensibilité et l’attention, s’inscrire dans cette philosophie du vivant où « la séparation entre intériorité et extériorité se dissout, la porosité des mondes s’installe, les corps ne sont plus séparés, mais reliés par cette conscience commune et les interactions qui en découlent ».

Béatrice Bissara en est convaincue : pour sauver notre planète, nous ne devons pas reprogrammer notre cerveau, mais lui permettre d’atteindre son « plein potentiel », dans une connexion souple et immédiate avec ce qui nous entoure, dont les ressources se déploieraient comme un dispositif d’accès à la totalité des mondes, aux autres consciences et formes de vies.

En quatre salles, l’exposition se présente ainsi comme une promenade méditative, un parcours initatique, à travers la forêt et les livres, les sons et les signes, le mouvement et la transe, pour éprouver les sens, les mettre en éveil, ouvrir les mondes.

 

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

L’exposition s’ouvre par une promenade immersive au coeur de la forêt, notamment au travers de la série Skin Earth Forest, inspirée par une retraite de plusieurs jours de solitude dans la forêt de Brocéliande, « quatre nuits et trois jours sans bouger », raconte Béatrice Bissara, « et un simple abri de trente centimètres de profondeur ouvert au vent ». Accompagnée des bruits de la forêt, cette expérience, que l’artiste cherche à faire partager au visiteur, fait écho pour elle à la possibilité d’entendre la voix d’une « vérité intérieure ». L’immersion totale dans la nature constitue pour l’artiste une expérience source d’un riche enseignement, permettant de se (re)connecter, de bouleverser ses affects et ses perceptions, de nourrir son imaginaire. « J’ai ressenti la force des éléments de la nature, des émotions intenses, un dialogue avec les arbres, les plantes et les animaux. Je me suis fondue dans cet écosystème, sentant la vie partout interagir avec moi », dit l’artiste. La série de peintures Skin Earth Forest est directement tirée de cette expérience solitaire. Elles se présentent comme des sortes de cartographies à la fois terrestres et aériennes, exprimant l’immersion dans la forêt et « le sentiment de fusionner avec elle ». Béatrice Bissara a cherché à retranscrire cette impression profonde, cette intensité de la vie à travers la couleur et l’énergie, la manière dont les variations de tonalités de vert, et les trouées de ciel bleu, l’ont envahie. Le regard suit les courbes sinueuses et se perd dans les méandres colorés, dans un mouvement hypnotique et apaisant.

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

Le voyage se poursuit dans un jardin ardéchois lors d’une « cueillette chamanique », pendant laquelle l’artiste cherche à entrer en contact avec les plantes environnantes et les signes qu’elles envoient. « Les plantes se sont manifestées pour transmettre leurs messages avant de se dessécher. J’ai capturé leurs chants par une captation de leurs ondes électromagnétiques décryptés ensuite en sons. (…) L’eucalyptus , le romarin, la verveine, l’onagre et le mimosa, l’acanthe, le laurier nous chantent leur vie nous emmènent dans leurs univers sensoriels. », raconte-t-elle. Ici, elle tente de reconstituer des bribes de ces messages notamment au travers des Livres-murmures qui mêlent à la poésie humaine quelque chose de cette nature fragilisée, assiégée et mise en danger par une trop grande activité humaine, sourde à sa présence. Au travers de ses oeuvres, telles les sculptures d’argile qui emprisonnent les formes végétales comme des fossiles, elle alerte sur la rarification des essences et des variétés si nous poursuivons leur destruction. « Les plantes emporteront avec elles leur message et leur savoir, leur raison d’être. Je perpétue ainsi leur voix. », dit-elle encore.

Il importe de retisser un lien intime avec le vivant, de lui redonner une identité visible. L’espace investi mime un écosystème, et, en fusionnant l’art et le vivant, Béatrice Bissara cherche à concevoir un projet d’art total, multi-sensoriel, symbolique, philosophique et métaphysique : une oeuvre d’art totale projetant l’harmonie et l’unité de l’univers, et le désir de refléter l’unité de la vie dans un souci de « reliance », qui donne sens et finalité.

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

L'exploration sensorielle et chromatique du monde vivant se déploie: la toile s’échappe du châssis pour grimper sur les murs, reflétant la manière dont la vie s’étend et s’adapte, s’émancipe et rayonne.

En majesté, l’installation (ou Gaïa), nous ramène à la forêt pour une exploration polysensorielle, parlant de s’ancrer dans la terre, la terre-mère -sens du mot grec Gaïa, originellement nourricière, nous rappelant en quoi cette terre est la première et unique maison.

On retrouve ici une des oeuvres-signatures de Béatrice Bissara, une Oscillation, installation cinétique composée de superpositions de disques en mouvement dont les girations sont programmées selon un process spécifique et dont les mouvements favorisent, si on y prête l’attention suffisante, la « déconnexion » du visiteur à son monde médiatique et la « reconnexion » à d’autres sensations, plus attentives à ce qui est perçu et à son monde intérieur. Environnement synesthésique, visuel et sonore, l’Oscillation invite le visiteur à l’épochè, terme grec signifiant la « mise entre parenthèse » provisoire de sa relation avec le monde extérieur, la suspension du jugement, vers une sorte de « lâcher prise » ouvrant à un autre état de conscience. Plaçant la perception du spectateur au centre de l’oeuvre, l’artiste explique que celle-ci est « capable d’agir directement sur le cortex cérébral pour mettre le spectateur en état de réceptivité particulière, accroissant ses fonctions sensorielles ».Le travail de Béatrice Bissara, qu’on pourrait qualifier d’« ésoesthétique » cherche à atteindre et à provoquer, par l’expérience artistique, quelque chose qui puisse se rapprocher de l’expérience mystique. Pour l’artiste, l’expérience cosmique de l’environnement - qui peut se faire au travers d’une oeuvre d’art - réévalue la place de l’homme dans la nature en le dessaisissant de sa singularité et de sa grandeur proclamée.

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars
VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

Le voyage proposé par l'exposition Vitacène s’achève avec une danse, un mouvement de notre propre corps comme clé vers l’union avec le monde qui nous entoure. Une danse ritualisée nous invitant à changer de regard.

Il s’agit d’une projection numérique de sculptures représentant des derviches tourneurs, en mouvement, démultipliant les points de vue, et rythmée par la percussion du tambour chamanique et le tintement du bol tibétain. Inspirée de la mystique de Rumî, de la danse du Samâ et des rituels soufis, que l’artiste a découvert il y a vingt ans en Anatolie. Derviches Tourneurs ou Ecologie de la Conscience se déploie dans le temps et l’espace, dans lesquels mouvement, son et lumière engagent le regardeur sur la voie de la confusion perceptive, d’une forme de synesthésie propice à la méditation. Au fil d’un programme de rotations, les sculptures de derviches effectuent une danse giratoire, le tissu de leur robe blanche, symbole de pureté, déroulant leur mouvement flottant sous la force de Coriolis. La cérémonie se déroule, comme un Samâ, en sept mouvements, un voyage partant de l’évocation de la lourdeur de l’enveloppe charnelle, puis vers l’éveil de la conscience et des âmes, de la lumière s’opposant aux ténèbres, jusqu’au retour au monde dans l’état de subsistance.

La danse initiatique du Sâmâ est un chemin comme un autre qui permet d’accéder à des mondes supérieurs. « L’important », explicite l’artiste, « est de comprendre le rôle que joue le corps dans l’accès à ce chemin initiatique , il reste le véhicule indispensable à cette exploration ».

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

VITACÈNE

L’ère d’après...

Béatrice Bissara

Du 1er mars au 3 mai 2024

 

Commissariat de l'exposition : Marie Deparis-Yafil

Un guide de visite , disponible pur le public, a été réalisé.

Un catalogue de l'exposition est disponible sur demande

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

Une rencontre avec l'artiste et le commissaire de l'exposition est prévue le 

SAMEDI 16 MARS à 15h

Visite de l'exposition, Performance-rituel de fertilité pour fêter, ave quelques ours d'avance, l'arrivée du printemps...

On vous attend!

VITACENE, une exposition personnelle de Béatrice Bissara à l'Atelier, Espace Arts Plastiques de Mitry-Mory, à partir du 1er mars

L’Atelier – Espace Arts Plastiques

20 rue Biesta

77290 MITRY-MORY

Tél : 01 64 27 13 94

Mail :espaceartsplastiques@mitry-mory.net

 

Entrée libre

 

Du mardi au jeudi de 14h à 18h30 – Le vendredi de 14h à 17h – Le samedi de 10h à 12h et de 14h à 16h – Du lundi au vendredi de 14h à 17h durant les vacances scolaires

 

Venir à Mitry- Mory

En voiture: A 104 (La Francilienne), A1 (Paris-Lille-Bruxelles), A3, A4 ( Paris-Reims), RN2 (vers Soissons), RN3 (de Paris à Châlons-en-Champagne)

En train: Ligne K ou RER B en direction de Mitry-Claye

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20 février 2024 2 20 /02 /février /2024 11:57
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

Outre la satisfaction enfantine de voir mon texte et mon nom traduits en Thaï, pour la première fois, je suis ravie d'avoir pu rédiger ce texte au long court pour la première exposition en Thaïlande de Zevs, à la Over The Influence Gallery, à Bangkok, en Thaïlande. 

Un texte, et une exposition, qui signent une évolution de grande ampleur dans la réflexion et le travail de Zevs, tout en continuant à creuser certains sillons. Une exposition magnifique dans un environnement sublime. S vous passez par Bangkok, n'hésitez pas à venir voir, c'est surprenant, c'est jusqu'au 24 mars!

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

Il y eut une fois, dans un recoin éloigné de l'univers répandu, en d'innombrables systèmes solaires scintillants, un astre sur lequel des animaux intelligents inventèrent la connaissance.  Ce fut la plus orgueilleuse et la plus mensongère minute de l'" histoire universelle ". Une seule minute, en effet. La nature respira encore un peu et puis l'astre se figea dans la glace, les animaux intelligents durent mourir. – Une fable de ce genre, quelqu'un pourrait l'inventer, mais cette illustration resterait bien au-dessous du fantôme misérable, éphémère, insensé et fortuit que constitue l'intellectuel humain au sein de la nature. Des éternités durant il n'a pas existé; et lorsque c'en sera fini de lui, il ne se sera rien passé de plus. Car ce fameux intellect ne remplit aucune mission au-delà de l'humaine vie. Il n'est qu'humain, et seul son possesseur et producteur le considère avec pathos, comme s'il renfermait le pivot du monde.  Frédéric NIETZSCHE - Vérité et mensonge au sens extra-moral, 1873

 

Après une incursion au Louvre (Paris, France), dans la prestigieuse Salle des Etats, entre Monna Lisa et Les noces de Cana de Véronèse, puis une importante exposition personnelle à l'Hangaram Art Museum de Séoul (Corée du Sud), l'artiste français à la renommée internationale Zevs présente, pour la première fois en Thaïlande, un large ensemble d'oeuvres inédites à la Over The Influence Gallery, au cœur de Bangkok.

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

Chef de file du Street Art en France dans les années 1990, Zevs s'est toujours emparé des sujets les plus brûlants de son époque, pour les traiter plastiquement, dans son langage bien particulier et reconnaissable (graffitis propres, logos liquidés, attaques visuelles...). Aujourd'hui, l'ère de l'anthropocène dont nous vivons peut-être le crépuscule alarmant attire plus que jamais son attention et le désir d'y confronter son regard et sa pratique de plasticien et de peintre. Ainsi, il investit la totalité des espaces de la OTI Gallery pour y proposer un parcours nous plongeant dans des questionnements liés à la mer et à la terre, à la perdurance des éléments. Ainsi, les quatre éléments fondamentaux - eau, air, feu, terre- , dont les complexes combinaisaons forment la matière de l'Univers, «racines de toutes choses» depuis l'Antiquité et Empédocle d'Agrigente, sont ainsi tour à tour convoqués, plastiquement et techniquement, pour créer des oeuvres dans lesquelles la notion de stratification, de temporalité longue, donc, est cruciale. Ce faisant, l'artiste pointe de manière critique le rôle des industries pétrochimiques, ce qu'elles produisent à partir des fossiles et la manière dont cette extraction massive et invasive, pour produire toujours plus d'énergie, impactent les écosystèmes par sa toxicité – gaz à effet de serre, engluement...- entrainant le dérèglement climatique et la destruction de la nature que nul ne peut désormais nier.

 

Cette question de nature écologique était déjà présente dans le travail de Zevs depuis plusieurs années. Sa revisitation du plus célèbre tableau de David Hockney en témoigne, en même temps que de sa manière de dérégler une imagerie en y intégrant un élément signifiant et perturbateur du bel agencement. Ainsi sa série des Oil Paintings, conçue entre 2014 et 2016 reprenait le motif et l'esthétique de A Bigger Splash (1967), jouant sur l'ambiguité de la forme chromatique et du fond critique. Si à première vue, les œuvres de Zevs imitaient avec une certaine fidélité la technique et la palette colorée de Hockney, évoquant avec lui le calme luxueux d'une piscine de villa californienne, le mur blanc de la villa en arrière-plan était «tagué» d'un logo – celui d'une compagnie pétrolière-, logo «liquidé» à la façon de Zevs. La peinture coulait sur le sol et se répandait dans la piscine comme un déversement d'huile, à la place du splash attendu. L'oeuvre de Hockney, connue pour sa célébration d'un mode de vie azuréen, se retrouvait détournée et requalifiée de manière critique. Zevs transformait ainsi ce «scénario» idéal en une réflexion acide sur le capitalisme et le pouvoir de nuisance, économique et écologique, du pétrole, de ses usages et dérivés, cette image idyllique se trouvant souillée par les émanations d'un activité industrielle aux conséquences polluantes majeures.

L'artiste s'intéresse depuis longtemps aux fonds sous-marins – il pratique la plongée- mais sans doute sa récente installation en Bretagne, au bord de l'Océan, a modifié sa perception du monde, en créant une proximité immédiate et quotidienne avec la nature, les élements, et notamment avec la mer. Cela retentit très sûrement d'un écho différent dans son travail, l'éloignant un peu de la dimension réputée urbaine de son travail, lui qui à ses débuts taguait dans les couloirs sous terrain du métro parisien. Ici, se déroule alors le thème devenu cher à l'artiste du devenir maritime et de l'écologie des fonds, et, avec Temporary Sanctuary, Zevs avance d'un pas dans cette réflexion critique, cherchant, dit-il «à capturer l'urgence de la préservation environnementale à travers le prisme de la dystopie.»

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

L'espace en étages de la galerie investi par Zevs peut être compris comme une sorte de Stupa, symbole architectural de l’univers matériel tel qu’il existe dans l’espace, mais aussi du monde de l’esprit et de l’énergie spirituelle. De la topologie terrestre au cosmos évoqués dans ses oeuvres se constitue un fil conducteur «vertical» de l’exposition semblant s'élancer depuis l’entrée de la galerie jusqu’au dernier étage ouvrant sur la ville, créant une sorte de ligne d’énergie, à la fois visible et invisible, de la terre vers le ciel, de ce «sanctuaire temporaire» qu'est la Terre, vers l'infini.

Car la Terre, comme la mer, affirme l'artiste par le titre qu'il a choisi, n'est qu'un «sanctuaire temporaire», des espaces dont nous sommes locataires. Cette conception d'un rapport «d'emprunt» au monde reste, dans la pensée occidentale -nourrie par l'idée issue de la Renaissance et résumée par le philosophie français René Descartes dans la formule «L'homme, maître et possesseur de la nature»- une pensée nouvelle. Il faudra attendre le début du vingtième siècle pour que la notion critique d'une humanité «extorquant» à la nature sa richesse sans jamais rien lui rendre émerge ( notamment avec le philosophe allemand Martin Heidegger).

Ces espaces, nécessaires à nos vies, sont aussi sanctuaires, à la fois dans le sens d'espaces «sanctuarisés», c'est à dire sacrés ou qui devraient retrouver leur dimension sacrée et sacralisée, qu'on ne pourrait ni ne devrait toucher, abîmer, détruire, mais aussi dans le sens d'abris, de lieux protégés, de temples, d'espaces spirituels. « Temporary Sanctuary » évoque donc d'emblée, dans ce titre comme un oxymore, puisque la dimension sacrée devrait a priori exclure celle de temporalité, le fait même d'une pensée contemporaine qui intégrerait la dimension fugace de notre présence sur Terre autant que sa rareté, et la préciosité de la nature qui nous accueille. Un oxymore, d'une certaine manière, pas si éloigné de cette étincelle d'humanité perdue le temps d'un souffle dans l'immensité de l'univers, unique mais insignifiante, que décrit le philosophe allemand Frédéric Nietszsche en exergue de ce texte.

 

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, ThaïlandeTEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, ThaïlandeTEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, ThaïlandeTEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

L'exposition s'ouvre sur Oilspill Islands, faisant partie de ce que l'artiste appelle Jet Paintings, c'est -à-dire, des peintures réalisées à l'aide d'un souffle puissant, d'air ou d'eau, qui les modèlent et les informent. Les Oilspill Islands sont donc composées d'une série de tableaux et d'études représentant des îles cernées par les eaux, vues du ciel. Comme des sortes de bas-reliefs, à la frontière de la peinture et de la sculpture, semblables à des relevés topographiques, on découvre avec fascination ces visions aériennes, la mer, ses différentes zones et ses reliefs insulaires, ses rifts, ses dénivelés, jusque dans ses profondeurs, dans les épaisseurs de couches de peintures stratifiées puis révélées.

Sur fond de wallpaper répétant à l'infini des coraux blanchis, en dépérissement, Zevs a choisi, pour les œuvres de grand format, cinq îles: la Corse, dite Ile de beauté, en France, Maui (Hawaï), Hiva-Oa, en Polynésie, autre île «de rêve», l'île de Moorea, île du Pacifique Sud , située dans l'archipel de la Société en Polynésie française, entourée d'une importante barrière de corail, connue autant parce qu'ele fut une des premières îles où se tinrent les essais nucléaires française en Polynésie dans les années1960 que pour son revirement touristique, et enfin l'île thailandaise Ko phi phi, parangon du tourisme de masse, souvent dévastateur d'écosystèmes fragiles, sans cesse menacés, assiégées, par une trop grande emprise de l'impérialisme de l'activité humaine, qu'elle soit touristique ou industrielle. On se souvient qu'il y a un peu plus de vingt ans, le film de Danny Boyle, La plage, avec Leonardo di Caprio, était devenu un film si culte, avec son histoire de paradis perdu et retrouvé, que des hordes de touristes s'y déversèrent, détruisant durablement les massifs coralliens, obligeant les autorités à en interdire l'accès et, auourd'hui encore, la possibilité de cette île est réservée car devenue intensément fragile...

Dans cette série, les îles émergeant des fonds sont d'un noir luisant, comme couvertes du goudron d'une marée noire, leur donnant une présence inquiétante et apocalyptique. La mer prend des reflets nacrés, comme des vagues d'hydrocarbure, texturées par la matière repoussée, modelée par la puissance de l'air à haute-pression appliqué «comme un pinceau» sur la toile, explique l'artiste, conservant malgré tout la beauté de la vision de fonds marins vus d'en haut, avec ses nuances colorées, ici exacerbées, comme artificielles, créant une complexité visuelle qui rappelle la dynamique de l’eau et la propagation de la pollution. Ces Jet paintings emmène le visiteur au bord du permanent parodoxe de la beauté du désastre.

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, ThaïlandeTEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

Puis, le parcours de l'exposition mène à une nouvelle série de Liquidated Logos, cinq peintures évoquant quelque vue idyllique, des ciels colorés entre sunset et sunrise, perturbés par la présence d'un logo noir, parmi lesquels celui de PTT, s'élevant au dessus de la ligne d'horizon, et liquidé à la manière de l'artiste, par ce dripping de peinture signifiant à la fois la liquidation, la liquéfaction, et l'attaque critique de l'entreprise citée. Le chromatisme est comme chimique, donnant une sorte d'aura d'étrangeté un peu apocalytique, évoquant un incendie, un vent de Sahara, une altération du climat, une nature encore belle mais déréglée. Ces logos de compagnies mondiales d'énergie flottant dans un ciel acide, apparaissent tels des soleils de synthèse de mondes dystopiques, renvoient à une dimension qui pourrait être mystique, si n'était l'impression de divinité d'artifice.

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, ThaïlandeTEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
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Les Shell paintings forment une série d'oeuvres à la fois picturales et en volume, complétées de vidéos. Ici, dans un jeu de signifié et de signifiant, ce sont à la fois le logo bien connu de la multinationale pétrolifère et le coquillage qui sont convoqués, dans une sorte de synthèse circulaire, la marque Shell ayant été à ses origines...une société qui vendait des boîtes décorées de coquillages. Les oeuvres sont particulièrement travaillées, balançant, formellement et sémantiquement, entre les deux occurrences. Les pourtours des coquilles en bois peint sont recouvertes de goudrons, tandis que les intérieurs scintillent d'effets irridescents évoquant la délicatesse de la nacre autant que l'hydrocarbure. Si, sur le logo de la compagnie, les couleurs et les formes sont censées évoquer la puissance du feu et du soleil, ici, les arêtes noircies de la coquille rappellent davantage des barreaux de prison. En outre, les œuvres présentées ici ont toutes subi l'épreuve du feu, comme en témoignent les vidéos qui accompagnent les oeuvres. Sur le lit de coquillages d'une plage de Bretagne, soumis au vent et aux embruns, l'artiste embrase l'oeuvre, produisant une forme de liquidation par le feu: le goudron coule et se combuste, carbonise, se bitume, la peinture métallisée noircit... Cette symbolique du feu, que l'on retrouve dans le travail de Zevs de manière récurrente, joue à la fois de la notion de destruction, de ruine et de tentative de purification, ouvrant, dans cette réflexion sur la nature, à un questionnement sur la consommation au sens propre, c'est à dire sur la combustion, la consomption des ressources et sur le jaillissement d'un feu cosmique ou créateur, d'une possible renaissance, à la manière dont on dit que le phénix renaît de ses cendres. Alors, pourrait émerger l'idée d'un sorte d'«inversion» ou de retournement de la fonction destructrice de Shell. «Les éléments», explique Zevs, «le feu, comme la lumière, révèle, transforme, et détruit...il y a une ambivalence entre créer et détruire ». il aurait pu détruire ses Shell paintings mais il ne l'a pas fait, les présentant dans un état transitoire, qui n'est peut-être rien autre chose que l'état réel et précaire du monde, qui, pour perdurer, doit perpétuellement remettre en jeu son équilibre entre les opposés.

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande
TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

L'exposition se termine au dernier étage, ouvrant sur un panorama de la ville et le temple bâti face à la galerie, dans une ambiance épurée et minimaliste. Ici sont installées deux oeuvres se faisant rejoindre les préoccupations de l'artiste et la spiritualité asiatique. La sculpture High Combustion Ceramic montre la Terre, au coeur de laquelle se consume une flamme, la creusant comme si le Pôle nord avait fondu. Une flamme, donc, entre espoir et destruction, entre la résurgence, la survivance, et la fin. A la surface de la sculpture, on peut distinguer, rappel des premières œuvres de l'exposition, un relief terrestre, une lithosphère, mais aussi la trace des mains de l'artiste qui a creusé, matérialisation symbolique de la présence et de l'activité humaine, une sorte de géographie anthropocène. De taille modeste, cette oeuvre replace la planète à l'échelle d'un univers bien plus grand qu'elle. Puis au dessus d'elle, une dernière peinture, représentant une sorte de cercle de feu embrasant le ciel ou la mer, avec ses éclats, ses éclaboussures, implosion ou big bang. Cette dernière œuvre, dans laquelle le cercle et l'infini font écho à la pensée asiatique, poursuit sans l'achever la longue réflexion de l'artiste sur le devenir du monde. Peut-être sommes-nous dans une eschatologie, une histoire de fin du monde, ou encore dans une pensée cosmologique, laissant une part de conviction en un certain ordre du monde, en la résilience de la nature et, dit Zevs, de «  son incroyable capacité à se rétablir, à condition que nous lui en donnions l’opportunité ». Ainsi les notions de renaissance ou de régénération ne seraient pas exclues et peut-être l'humanité finirait par accueillir la fragilité et panser les plaies de ce sanctuaire temporaire qu'est la planète.

TEMPORARY SANCTUARY - Un texte pour l'exposition personnelle de ZEVS - OTI Gallery, Bangkok, Thaïlande

ZEVS – TEMPORARY SANCTUARY

Over The Influence Gallery

Bangkok

DU 9 février au 24 mars 2024

81 Tri Mit Road
Talat Noi, Samphanthawong
Bangkok, Thailand

General Inquiries
bkk@overtheinfluence.com

Gallery Hours
Wednesday – Sunday, 11AM – 8PM

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7 décembre 2023 4 07 /12 /décembre /2023 00:25

Elle était venue présenter quelques images en avant-première de son film documentaire, en compagnie de Déborah Moreau dans le cadre de l'exposition Qui ne dit mot, à la Galerie Marguerite Milin en septembre et nous avions passé une magnifique soirée!

Je suis donc plus que ravie d'annoncer la sortie du film documentaire "Odette et moi", réalisé par Anne Lucie Domange Viscardi, avec Andréa Bescond et Déborah Moreau, et la complicité d'Eric Métayer, qui raconte la passation du personnage d'Odette entre Andréa et Déborah.

 

ODETTE et moi! Le film d'Anne-Lucie Domange Viscardi, avec Andréa Bescond et Déborah Moreau, est sorti!

Un film puissant et émouvant, sur ce qu'est le théâtre, le travail d'acteur, le texte mais aussi, bien sûr, sur le sujet de la pédocriminalité qui fut, et ce n'est qu'un début, le combat et le sujet de l'exposition "Qui ne dit mot...(Une victoire sur le silence)", qui va aussi continuer sa route...

ODETTE et moi! Le film d'Anne-Lucie Domange Viscardi, avec Andréa Bescond et Déborah Moreau, est sorti!

Après être passé en direct sur plusieurs chaînes, il est possible de voir ou de revoir la version de 52 minutes, jusqu'au 18 décembre, ici:

 

http://shorturl.at/joqHR

 

Faites tourner!

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 22:46
QUI NE DIT MOT!....(UNE VICTOIRE SUR LE SILENCE) - On en parle (encore)!

Merci à Jean-François Bouthors de revenir, quelques semaines après la fin de l'exposition "Qui ne dit mot...(Une victoire sur le silence)", sur l'exposition et sur certaines des œuvres qui y furent présentées, et parmi les plus remarquées et commentées, même si, et nous vous en remercions infiniment, la proposition globale de cette exposition a laissé, nous le savons, en chacun de vous, des traces qui perdurent. Ce sont donc ces traces que nous retrouvons dans la réflexion de Jean-François Bouthors, sur le rapport de l'artiste à l'intime.

QUI NE DIT MOT!....(UNE VICTOIRE SUR LE SILENCE) - On en parle (encore)!

Je suis aussi particulièrement heureuse que cet article paraisse dans Témoignage chrétien, le supplément trisannuel, marque de l'intérêt et de la réflexion que les institutions religieuses doivent désormais avoir sur ce sujet. Un signe positif d'un changement lent mais distinct et réel nous l'espérons.

QUI NE DIT MOT!....(UNE VICTOIRE SUR LE SILENCE) - On en parle (encore)!

 Témoignage Chrétien est une lettre hebdomadaire qui publie trois fois par an un supplément en couleur. Il est essentiellement disponible par abonnement, et dans quelques grandes librairies, comme La Procure à Paris.

Les Cahiers du Témoignage chrétien Automne 2023 – Supplément au n4035 – 11,90 € – ISBN 978-2-490646-04-3

En librairie ou encore par courrier à:  Les Cahiers du Témoignage chrétien, 5, rue de la Harpe – 75005 Paris. Tél. 06 88 69 63 50. contacttc@temoignagechretien.fr 

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 12:23
Couverture du livre "Mon secret" de Nik de St Phalle - Format 24 X 30 cm, 40 pages écrit à la main, imprimé sur un beau papier. Prix : 28 euros - Avec l'aimable autorisation de la Niki Charitable Art Foundation

Couverture du livre "Mon secret" de Nik de St Phalle - Format 24 X 30 cm, 40 pages écrit à la main, imprimé sur un beau papier. Prix : 28 euros - Avec l'aimable autorisation de la Niki Charitable Art Foundation

C'est avec très grand plaisir que le samedi 9 septembre, deux jours après le vernissage, la Galerie Marguerite Milin et moi-même organisons une après-midi exceptionnelle autour de l'exposition, de ses artistes, et surtout de Niki de Saint Phalle, dont le texte "Mon secret" est d'une beauté, d'une simplicité, et d'une lucidité foudroyantes.

Dès 14h, nous serons là pour vous accueillir, répondre à vos questions, vous faire visiter l'exposition. 

A 18h, nous aurons donc l'honneur de présenter, avec Ariana Saenz Espinoza, fondatrice des éditions Le rayon blanc et Christine Villeneuve, co-directrice des mythiques éditions Des femmes- Antoinette Fouque, la réédition tant attendue de l'extraordinaire livre d'artiste et témoignage "Mon secret" de Niki de Saint Phalle.

 

« Mon Secret » , de Niki de Saint Phalle, est un témoignage poignant sur l’inceste et un livre d’artiste. Victime d’inceste, Niki de Saint Phalle révèle un terrible secret enfoui pendant plusieurs décennies. Dans ce court récit écrit à la main, c’est la parole intime de l’une des plus grandes artistes plasticiennes du XXe siècle et « le cri désespéré de la petite fille » qui s’expriment. A l’âge de 64 ans, l’artiste entame ce texte rédigé sous forme de lettre adressée à sa fille Laura. Elle y raconte l’indicible avec des mots simples et poignants. Initialement publié aux éditions de la Différence en 1994, le livre était épuisé.

Cette nouvelle édition très attendue a été réalisée avec le concours de la Niki Charitable Art Foundation. Format 24 X 30 cm, 40 pages écrit à la main, imprimé sur un beau papier. Prix : 28 euros

 

Le rayon blanc est une maison d’édition indépendante à la croisée des arts visuels, de la poésie et de la pensée. Fondée par Ariana Saenz Espinoza en 2023 après avoir dirigé un temps les éditions de La Différence, la maison inaugure son catalogue avec la réédition de Mon Secret, de Niki de Saint Phalle. Un premier livre hautement symbolique pour le jeune rayon blanc.

Les éditions Des femmes, dont Christine Villeneuve est co- directrice, ont été créées en 1974 par Antoinette Fouque, cofondatrice du MLF en 1968. Ce n’est pas le premier texte sur l’inceste qu’elles publient mais c’est le premier d’une artiste majeure du XXe siècle qu’Antoinette Fouque avait rencontrée de son vivant, dont elle avait exposée quelques- unes des oeuvres à la galerie Des femmes, les créations de Niki de Saint Phalle faisant écho à sa propre recherche théorique sur l’hospitalité charnelle des femmes.

 

 

Adélaïde Bon

Adélaïde Bon

Puis, l'auteur, comédienne et lectrice Adélaïde Bon, qui soutient l'exposition depuis 2021,  fera la lecture du texte de NikI de Saint-Phalle.

 

 

Adélaïde Bon est autrice, comédienne et lectrice à voix haute.

« La petite fille sur la banquise » est son premier livre, un récit sur les conséquences d’un viol subi à neuf ans, publié aux Éditions Grasset en mars 2018, puis au Livre de Poche, où il a reçu le Prix des lecteurs. Il a été traduit en sept langues.

En compagnie de Sandrine Rousseau et Sandrine Roudaut, elle co-écrit un manifeste éco-féministe, « Par-delà l’androcène », publié aux Éditions du Seuil en 2022.

Avec Ariane Dionyssopoulos et Hélène Francisci, elle met en scène au sein de la compagnie Une chambre à soi.

Formée aux principes de l’éducation populaire, au théâtre de l’Opprimé et aux questions des violences sexistes et sexuelles, elle a animé nombre d’ateliers d’empouvoirement auprès de personnes en situation précaire.

Aujourd’hui, elle consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. Et elle joue de la trompette dans une fanfare de filles, Les Josettes Noires.

 

 

 

Une très belle après-midi en perspective, à ne pas rater!

C'est

SAMEDI 9 SEPTEMBRE A PARTIR DE 14H PUIS A 18H

QUI NE DIT MOT... (Une victoire sur le silence)

Une exposition curatée par Marie Deparis-Yafil

Avec : Jessy Deshais, Naji Kamouche, Sylvie Kaptur-Gintz, Sandra Krasker, Monk, Piet.sO, Anne Plaisance, Virginie Plauchut, Erik Ravelo, Camille Sart, Maïssa Toulet, Tina Winkhaus.

Du 7 au 23 septembre 2023

 

GALERIE MARGUERITE MILIN

11 rue Charles-François Dupuis 75003 Paris

OUVERTE TOUS LES JOURS DU MARDI AU SAMEDI DE 12h à 19h et sur RDV

http://www.margueritemilin.com

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 12:25
Avec le visuel de l'œuvre "Seul", de Naji Kamouche, copyright Fred Hurst

Avec le visuel de l'œuvre "Seul", de Naji Kamouche, copyright Fred Hurst

Un très grand merci à la rédaction du Monde, et de M le Monde, le Magazine, pour leur soutien à l'exposition "Qui ne dit mot...(Une victoire sur le silence)", au travers de l'article d'Ondine Millot, que je remercie particulièrement pour son travail de fond et le respect des artistes et de nos intentions.

QUI NE DIT MOT...(Une victoire sur le silence) - On en parle!
QUI NE DIT MOT...(Une victoire sur le silence) - On en parle!

Une belle page comme un petit pas de plus pur vaincre le silence.

QUI NE DIT MOT...(Une victoire sur le silence) - On en parle!
QUI NE DIT MOT...(Une victoire sur le silence) - On en parle!
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31 août 2023 4 31 /08 /août /2023 12:55
Avec un visuel de l'oeuvre "Les petites culottes" - Jessy Deshais - Copyright Atelier FindArt

Avec un visuel de l'oeuvre "Les petites culottes" - Jessy Deshais - Copyright Atelier FindArt

Absolument ravie et émue de voir ce premier article sur l'exposition QUI NE DIT MOT;;;(Une victoire sur le silence) dans le numéro de rentrée de Bzaux-Arts Magazine.

Merci donc à Beaux-Arts et à Stéphanie Pioda pour le soutien à cette exposition

rendez-vous le jeudi 7 septembre, Galerie Marguerite Milin à partir de 18h pour le vernissage!

QUI NE DIT MOT...(Une victoire sur le silence)...On en parle!
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