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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 14:43
L'au-delà, c'est sensas- tapisserie en perles de rocailles – 40 x 30 – 2012 - Courtesy l'artiste et MH Gallery, Bruxelles

L'au-delà, c'est sensas- tapisserie en perles de rocailles – 40 x 30 – 2012 - Courtesy l'artiste et MH Gallery, Bruxelles

L'au-delà, c'est mortel- tapisserie en perles de rocailles – 35 x 30 – 2014 - Courtesy l'artiste et MH Gallery, Bruxelles

L'au-delà, c'est mortel- tapisserie en perles de rocailles – 35 x 30 – 2014 - Courtesy l'artiste et MH Gallery, Bruxelles

Lola B. DESWARTE

 

L'au-delà, c'est sensas- tapisserie en perles de rocailles – 40 x 30 – 2012 - Courtesy l'artiste et MH Gallery, Bruxelles

 

L'au-delà, c'est mortel- tapisserie en perles de rocailles – 35 x 30 – 2014 - Courtesy l'artiste et MH Gallery, Bruxelles

 

 

Les deux œuvres de Lola B Deswarte présentées ici font partie d'un série en cours, toutes réalisées dans ce matériau féminin – la perle de rocaille que l'on brode sur les vêtements ou dont on fait des bijoux fantaisies- et rappelant, par leur dimension « impérissable » les ornements mortuaires traditionnels. Par le choix chromatique – les lettres en bleu du tatouage sur un fond rose comme la peau-, l'artiste entend renforcer l'inscription dans le temps, l'indélibilité de ces étranges assertions.

Il s'agit en fait d'épitaphes, dont la première, « L'au-delà c'est sensas », avait été inspirée à l'artiste par sa grand-mère, Baba, qui l'aurait prononcé quelques mois avant sa disparition. Cette phrase était alors devenue pour elle emblématique de son rapport à la mort. Par suite, l'artiste a imaginé que l'affirmation pouvait évoluer, en fonction du vocabulaire propre à chaque génération : le « sensas » de sa grand-mère étant particulièrement connoté « années 60 », un « au-delà c'est mortel » paraît alors plus contemporain !

Pourtant, c'est bien toujours de l'au-delà qu'il est question, et de notre éternel rapport avec cet inconnu. Pour nous, ces deux assertions, non dénuées d'humour malgré tout, encadrent, dans le parcours de l'exposition, l'entrée et la sortie d'un « cabinet de vanités », explorant, de manière concrète, la leçon, ici et maintenant, de la certitude de notre finitude et l'espoir d'un au-delà.

 

Lola B Deswarte est une artiste émergente, née à 1976, vivant et travaillant à Paris. Formée à l’Ecole Nationale des Arts décoratifs de Strasbourg en scénographie et vidéo, Lola B.Deswarte a longtemps travaillé en collaboration avec d’autres artistes. Elle étend depuis quelques années son champ d’investigation à une pratique personnelle qui lui permet de poser la question de l’imaginaire et de l’intime. De la couture à la modélisation 3D, du dessin à l’installation, du journal de voyage à la réalisation expérimentale, Lola B.Deswarte nous entraîne dans un travail réfléchissant notre rapport aux pensées magiques : réminiscences, traumas, rêves, visions et cauchemars, sont affrontés et résolus dans des formes délicates, parfois violentes, qui sont celles du secret révélé et de la mémoire dévoilée. Organisés de façon généralement sérielle, ses œuvres tournent subtilement autour des grandes questions cruciales pour l’humain, l'identité, la filiation, le temps qui passe et le devenir. De manière délicate, « rien de moins qu’une histoire tendue entre la vie et la mort»*.

 

* D'après Barbara Tannery

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